
Les travaux, dont le montant s’élève à plus de 21,30 millions d’euros hors taxe, consistent en la reprise des fondations de l’ouvrage actuel et le remplacement des enrochements naturels en place par une carapace constituée d’accropodes de 4 m3, plus résistants aux coups de mer. Un mur « chasse-mer », ouvrage destiné à protéger le parking et le port des inondations par submersion lors des forts coups de tabac, complète les travaux. Trois phases d’environ sept mois entre 2019 et 2021 rythment le chantier. La mobilisation de la pelle fournie par le loueur spécialisé dans les matériels de production est justifiée par les travaux de confortement des deux digues qui protègent le vieux port de Cannes d’une part (les entreprises devant procéder également au redimensionnement des différentes sections de la digue qui jouxte le parking du port, le musoir et l’hélistation) et l’épi ouest et son musoir d’autre part.
Reprofilage
De fait, le projet s’inscrit dans le cadre de la restructuration et des aménagements de la digue du vieux port de Cannes, dont le périmètre est décomposé en quatre secteurs :
- l’épi transversal, sur environ 80 m linéaires,
- la digue Laubeuf, sur environ 190 m linéaires,
- la digue du Large, sur environ 210 m linéaires,
- l’hélistation et le musoir de la digue, sur environ 155 m linéaires.
Le point dur du chantier réside dans l’enlèvement des enrochements de la digue affaiblie, le reprofilage de l’ouvrage et son rechargement en recouvert d’accropodes venant fermer la digue. « À la complexité, s’ajoute la précision exigée de l’ordre du centimètre, souligne Serge Belen, directeur du chantier chez TP Spada. La bonne implantation des accropodes, gage de tenue de l’ouvrage, est conditionnée par la précision du terrassement de la plateforme sous-marine. » Après une première phase réalisée en 2019 avec une pelle hydraulique de 75 t équipée d’un bras de 20 m de long seulement, le groupement d’entreprises a recherché une solution matérielle plus efficace. Explication : compte tenu des profondeurs de travail et de la portée horizontale recherchée, une machine d’un tonnage supérieur s’imposait.
Prestation de service
Après en avoir discuté avec le représentant local de la société Enco, spécialisée dans la location de matériels de production, et étudié différents abaques de travail de plusieurs pelles sur le plan autoCAD du projet, le choix de l’exploitant s’est porté sur le modèle Hitachi EX 1200-5D, à même de traiter depuis la berge à la fois le talus et la plateforme. « La machine de base est une EX 1200-5D modifiée par la société Luyckx en Belgique, qui a été achetée spécialement pour le chantier. Avec son bras de 28 m et sa force d’arrachement, elle peut travailler directement depuis la digue sans être transbordée sur une barge, précise Louis Poulain, responsable régional Enco. Il en résulte un gain de temps mais aussi un gain de rendement attendu par notre client. 80 % des travaux peuvent être exécutés depuis la digue, libérant ainsi la pelle Liebherr 974 sur la barge pour faire les travaux de finition. » À noter qu’à la demande du groupement, toutes les machines fournies par le loueur sont équipées en GPS Leica pour le terrassement et la pose des acropodes.
* TP Spada (mandataire), Razel-Bec, Negri, Tama, Campenon Bernard
Fiche technique : pelle hydraulique sur chenilles EX 1200-5D
Poids en ordre de marche : 150 t
Pression au sol : 139 kPa
Puissance nette : 576 kW@1650 tr/min
Longueur du bras : 14 300 mm
Longueur du balancier : 12 400 mm
Poids du contre poids additionnel : 14 t
Avantages
Configuration spéciale de l’équipement
Longueur de la flèche
Force d’arrachage
Enveloppe de travail
Puissance hydraulique
Stabilité opérationnelle
Inconvénients
Transfert en convoi exceptionnel
Continuez votre lecture en créant votre compte et profitez de 5 articles gratuits
Pour lire tous les articles en illimité, abonnez-vous