Le scénario GIEC* à + 4 °C d’ici 2100 n’est plus marginal. Sans travaux d’adaptation, il entraînerait une baisse du débit des rivières jusqu’à -30 %, deux mois de canicule par an, exposerait 17 millions d’habitants et 9 millions d’emplois aux inondations. Découvrez l’édito du n° 569 (juillet 2025) de Chantiers de France.

Le coût économique d’un tel impact est estimé à 260 milliards d’euros par an. Les infrastructures de travaux publics, qui sont le premier rempart face à ce choc systémique, doivent être redimensionnées, repensées, durcies. Systèmes hydrauliques résilients, réseaux d’eau adaptés à la sécheresse, revêtements routiers thermorésistants, ouvrages de protection contre submersion et ruissellement, ... l’avenir de notre pays repose sur des choix techniques à faire dès à présent. L’ingénierie maritime et fluviale devient un enjeu de premier plan. Chaque euro non investi engedrera, à terme, une facture décuplée. Il est donc impératif d’engager aujourd’hui, une stratégie nationale de résilience pour adapter la France au changement climatique, au risque d’avoir, demain, à reconstruire sous la contrainte.

*Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat

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