Après les levageurs, c’est au tour des loueurs de se doter d’un instrument permettant d’objectiver l’évolution de leurs coûts de revient. Ces derniers tels que les a calculés Neo Engineering pour la fédération professionnelle DLR, traduisent une appréciation très modérée sur la période 2019 à 2021. Sur une base 100 (2019), ils ont tangenté la valeur de 104 à la fin de l’année 2021 et s’envolent en 2022 pour atteindre 110 à la fin du troisième trimestre. Cela signifie que les coûts de loueurs ont progressé de près de 6 % sur les 9 premiers mois de l’année dernière quand ils n’avaient pas dépassé 4 sur les trois années précédentes. Dans un contexte inflationniste global, cette dérive, si elle devait maintenir dans la durée, va avoir des conséquences sur tous les acteurs de la location en France. Elle s’accompagne en effet d’un renchérissement des taux bancaires. À l’heure où la transition énergétique leur commande d’investir dans des motorisations Phase V ou alternatives, sensiblement plus chères, c’est donc leur capacité à remplacer leur parc qui est impactée au risque de s’exposer au vieillissement de leurs actifs matériels.
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