
Près de 20 % de la surface de Massy II est occupé par de la verdure.
« Nous attachons de l’importance au maintien de nos activités en cœur de ville », lance Claude Prigent. Le 17 mai, le président d’Yprema inaugure les aménagements de la centrale de recyclage de Massy II. Et il tient à faire connaître les arbres qui entourent son concasseur. « Nous montrons nos efforts pour être acceptés. Nous voulons rester à Massy. Nous sommes ainsi très bien situés pour couvrir le sud de la région parisienne. »
En activité depuis 2019, le site réceptionne 200 000 t de béton et de morceaux de chaussée par an en provenant de chantiers réalisés dans un rayon de 20 km. Les graves obtenues à partir de ces déchets repartent alimenter d’autres travaux à moins de 10 km de l’exploitation. Cette dernière complète une autre structure de l’entreprise, implantée depuis 1989 à quelques mètres de là, qui traite entre 80 000 et 100 000 t de terres excavées par an.
Lave-boue de luxe
Les deux centrales appartiennent à la zone industrielle de la Bonde, où les installations classées pour la protection de l’environnement ont l’obligation de posséder au moins 10 % d’espace vert. Avec les travaux présentés mi-mai au public, Massy II est proche des 20 %, 5 036 m² végétalisés pour une surface totale de 25 649 m². Quelque 200 arbres, 200 plantes grimpantes, 50 arbustes et 3 000 m² de prairie fleurie ont été plantés. Une enceinte composée de 2 500 de blocs de béton, fabriqués sur place, les isole de la zone de production. L’ensemble représente un investissement de 450 000 euros.
Autre achat significatif, Yprema a déboursé 165 000 euros pour un lave-roue dernier cri. Ce dispositif possède pas moins de 200 jets haute pression qui se déclenchent au passage d’un véhicule. Il fonctionne en circuit fermé. Après la pulvérisation, l’eau sale est récupérée. Elle se débarasse de ses particules dans trois bassins de décantations, puis elle de nouveau employer pour le lavage.
Cherche terrain
Avec ces efforts, l’entreprise espère convaincre les pouvoirs publics que le recyclage peut exister dans les centres urbains sans déranger le voisinage. Ses dirigeants risquent de recourir à cet exemple pour défendre leur exploitation à Trappes, dans les Yvelines. « Nous sommes présents dans cette ville depuis 1992, précise Claude Prigent. Elle a grandi et nous devrons déménager. » La verdure de Massy pourrait également contribuer à convaincre des municipalités. Yprema, qui affiche un chiffre d’affaires de 24 millions d’euros et emploie 100 personnes, compte aujourd’hui 13 centrales. Son plan de développement pourrait l’amener à ouvrir de nouvelles installations. « Nous avons des difficultés à trouver des terrains, observe le président. Si une collectivité veut nous aider, nous n’avons rien contre nous installer dans une friche. »
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