Pendant le salon Bauma, qui s'est tenu à Munich début avril, le secteur du coffrage est apparu particulièrement actif sur le front du numérique. Si la maquette numérique encore les esprits, quelques ballons d'essai donnent un aperçu des prochaines étapes. (Photo ci-dessous : la réalité virtuelle, une autre piste pour les constructeurs. © Doka) Proche de la structure même des ouvrages, le secteur du coffrage suit les préoccupations des maîtres d’œuvres. Ainsi, les fabricants ont progressivement ajouté à leur palette des services informatisés. Le salon Bauma, qui s’est déroulé à Munich début avril, offrait un panorama des dernières avancées en la matière. Priorité des années passées, la maquette numérique semble désormais une question maîtrisée. Les grands constructeurs –entre autres Doka, Hünnebeck, Ischebeck, Peri et Sateco – sont tous mis en ligne leur bibliothèque d’objets destinée au BIM. De la sorte, les responsables d’un projet peuvent télécharger un fichier pour chaque pièce au catalogue. Celui-ci donne la possibilité d’intégrer ces éléments dans la modélisation d’une construction. Toutefois, les fabricants ont quelques longueurs d’avance sur leurs clients. Cette méthode de conception n’est pas encore très répandue dans le monde des travaux publics. La disponibilité de ces informations influe donc rarement sur le choix d’une marque. Néanmoins, ce critère pourrait devenir plus prégnant dans les prochaines années. Et personne ne veut être en retard. Les logiciels de dessin se voient aussi dotés de passerelles avec ce nouveau mode de représentation. Par exemple, Paschal a présenté outre-Rhin la version 12.0 de son programme Paschal-Plan Light (PPL). Il possède désormais une interface IFC, le format de fichier le plus répandu dans le domaine du BIM. Par l’intermédiaire de ce module, l’utilisateur peut échanger des plans avec la maquette numérique sans problème de conversion.

Assimiler les technologies de pointe

Cependant, les efforts des industriels ne se limitent pas à ce champ spécifique. Ils cherchent également à adapter les outils de communication les plus modernes aux besoins de leur secteur. Doka et Peri proposent des applications pour visualiser ses coffrages en trois dimensions. Celles-ci offrent plusieurs options. En chaussant de lunette connectée, il est possible d’observer une vue 3D générer à partir d’un plan imprimé ou de superposer une modélisation avec l’environnement du porteur. Avec un casque de réalité virtuelle, l’assembleur peut examiner sa création sous tous les angles. [caption id="attachment_3605733" align="aligncenter" width="600"] Doka propose un casque de communication pour accompagner son logiciel Remote Instructor.[/caption] Par ailleurs, Doka a imaginé un dispositif de vidéoconférence, baptisé Remote Instructor. En cas de besoin, un compagnon peut l’employer pour contacter un technicien du constructeur. Les deux interlocuteurs peuvent en outre annoter et partager des images par ce canal. L’entreprise a même lancé un casque de chantier équipé d’une caméra et d’un petit écran de diffusion de la taille d’un œil. M. D.