L’Union nationale des industries de carrières et des matériaux de construction a révélé mi-décembre ses chiffres annuels de production. Ces derniers fournissent quelques enseignements quant à la santé des travaux publics. La fin de l’année approchant, les bilans des mois écoulés fleurissent. L’Union nationale des industries de carrières et des matériaux de construction (Unicem) a présenté le sien au milieu du mois. Celui-ci constitue un bon indicateur de l’activité du secteur. Les fluctuations des tonnages de granulats et de béton prêt à l’emploi (BPE) donnent en effet un aperçu immédiat du dynamisme des chantiers. En 2018, la production de granulat se monte donc à 343 millions de tonnes. Comparé à 2017, ce chiffre constitue une hausse de 1,5 %. Ce matériau enregistre ainsi sa troisième année de croissance consécutive. La consommation reste cependant inférieure avec les quantités observées avant la crise de 2008. Les courbes voisinaient alors avec les 380 millions de tonnes.
Un recyclage efficace
Environ 78 % de ces fragments de roche étaient destinés à des chantiers de génie civil ou de voirie. Si la majorité est issue de carrières, les éléments recyclés sur plateforme représentent tout de même 16 % du total et les composants réemployés in situ 12 %. Quant au BPE, il affiche une progression de 3 % par rapport à 2017, à 39,8 millions de m3, un niveau proche de la moyenne des quinze dernières années. Les travaux publics ont utilisé un quart de ce volume. Pour 2019, l’Unicem se montre prudente. Les granulats devraient poursuivre leur ascension pour atteindre 350 millions de tonnes grâce aux projets d’infrastructure. L’organisme exprime néanmoins quelques inquiétudes à propos des taxes sur les carburants. Il souhaite prendre part aux concertations menées par le gouvernement autour de cette question. En revanche, le BPE plafonnera autour de 40 millions de m3. La construction de logements neufs devrait en effet ralentir dans les prochains mois. M. D.