
Le burineur TE-2000 compte parmi les outils les puissants compatibles avec les batteries Nuron.
Si les engins de chantier découvrent tout juste les batteries, le secteur des outils électroportatifs est arrivé au stade où les constructeurs s’interrogent quant à la manière de généraliser cette source d’énergie. Hilti a choisi de repartir presque de zéro. L’industriel a mis sur le marché en France le 3 octobre Nuron, un nouveau système d’accumulateurs 22 V compatible pour l’heure avec 70 appareils. Ce chiffre devrait dépasser la centaine d’ici un an. Le groupe possédait déjà à son catalogue des composants d’une tension similaire, mais l’interface entre la batterie lithium-ion et la machine était perfectible. « C’est le plus gros projet de l’histoire d’Hilti, remarque Bruno Godfrin, responsable du marketing commercial. Il a nécessité dix ans de recherche et développement. Quelque 2000 personnes étaient impliquées. Entre autres objectifs, nous souhaitions augmenter la puissance fournie à l’équipement sans changer les caractéristiques de la batterie. »
Même le burineur
En parallèle, des composants qui visent à augmenter la durée de vie des cellules ont été intégrés : plus de ressorts pour absorber les chocs, plus de connecteurs pour suivre les évolutions du dispositif ou un boîtier renforcé avec des fibres de verre. « Cette transition s’opère sans compromis, souligne le responsable. Nos modèles Nuron sont équivalents à leurs prédécesseurs thermiques ou filaires en matière d’autonomie, de poids et de puissance. » La gamme compte cinq batteries, de 2,6 à 12 A. Les outils les plus énergivores, comme le burineur TE-2000, fonctionnent avec deux accumulateurs. « Nous avons également profité de ce renouvellement pour étendre nos plus hauts standards de sécurité à toutes nos machines, sans grammes supplémentaires. Nous avons même parfois réduit le poids. »
Autre particularité, les chargeurs intègrent une carte eSIM (la carte est directement embarquée dans l’objet. Il n’est pas nécessaire de l’insérer). Lors de la recharge, cette dernière transmet diverses données à des serveurs en ligne. Le manufacturier propose aux utilisateurs plusieurs options, chacune donnant accès à son lot d’informations. Parmi les renseignements disponibles figure notamment un autodiagnostic du composant. « Dans le cadre de notre service Fleet Management, nous changeons automatiquement la batterie quand elle atteint un niveau inférieur à 50 % de son état de santé », précise Bruno Godfrin. Il est également possible de visualiser la localisation de la dernière recharge et de suivre les heures d'activité de l’appareil. « Une entreprise peut savoir si son outil est inactif. Elle peut éviter d’acheter des équipements en double. » En matière de recyclage, Hilti travaille avec l’éco-organisme Screlec. Les batteries usées peuvent être déposées dans un point de collecte Screlec ou dans une agence Hilti. Les gros chantiers peuvent éventuellement demander une « batribox », où les compagnons pourront déposer leurs rebuts.
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