Dans un secteur longtemps associé à la « low tech » et souvent qualité de le conservateur, le virage est d’autant plus spectaculaire. Nécessité faisant loi, la profession a modifié ses habitudes en s »appropriant différents outils dont la perception a changé. Considérés comme potentiellement intéressants, les technologies permettant de collaborer à distance, d’automatiser les process, de rendre autonome les matériels, voire d’aider à la décision, sont désormais qualifiés de nécessaires.
La rapidité d’adaptation au changement est devenue un paramètre clé dans l’organisation des entreprises. Les technologies qui permettent aux entrepreneurs de travailler avec agilité, c’est à dire avec la possibilité de monter en puissance en phase porteuse, de ralentir ou de changer de direction facilement sont maintenant perçues comme utiles. Elle sont surtout devenues accessibles. De fait, leur taux d’adaptation progresse significativement., grâce au principe du paiement «en tant que service». Le modèle économique des prestataires, qui repose sur le principe d’une rémunération « as a service », donne aux entrepreneurs la possibilité d’acheter certaines solutions moyennant un prix mensuel fixe avec une assurance technologique complète, personnalisée et à jour. Si cette approche est courante dans certaines industries, elle est récente dans le secteur de la construction.
Big data
Le temps où l’exploration des données nécessitait l’aide d’un expert est révolu. A présent, tout le monde, y compris les non-techniciens – peut avoir un accès facile aux données dont il a besoin. La donnée s’est démocratisée et avec elle son accès et son exploitation. Qu’il s’agisse de données relatives à l’utilisation d’un matériel spécifique; de données collationnées par un drones, de données en provenance d’un système de contrôle de machine, d’un chantier ou d’un flux de production,, les données transforment toute l’industrie du secteur. Ici aussi, les changements sont récents. A présent, la technologie facilite la collecte, l’accès, l’analyse et le partage des données internes à l’entreprise, mais aussi avec son écosystème. La donnée et les technologies d’information et de communication sont au cœur d’un des principaux enjeux actuels dans le domaine des matériels ; l’autonomie. Le contrôle des machines et, au delà, le développement de matériels fonctionnant sans opérateur est engagé. En dépit des obstacles réglementaires, techniques et sociétaux, cette alternative constitue une solution d’avenir dans le domaine des matériels. Déjà, la plupart des matériels intègrent télématique, assistance au guidage de la machine,, systèmes de commande 2D et 3D et dispositifs de localisation . Grâce à ces « assistances », la précision, la vitesse, l’efficacité et la satisfaction au travail des opérateurs progresse. Demain, la réalité augmentée embarquée dans la cabine et les systèmes intuitifs et faciles à utiliser, contribueront à augmenter la sécurité, la productivité et la transparence. Avantage induit, ces technologies tendent à réduire les déplacements sur le chantier et à faciliter la communication des évolutions comme des modifications. Elles permettent de suivre la qualité ainsi que la productivité, et d’identifier les problèmes potentiels. A noter aussi, qu’elles contribuent à limiter le nombre de personnes présentes sur le chantier, en particulier aux endroits potentiellement à risques.
Si toutes ces technologies étaient à des degrés de maturité divers et à des stades de diffusion plus ou moins avancés, les douze derniers mois ont incontestablement accélérer leur développement Leurs apports sont tels que leur diffusion va s’accélérer, permettant aux exploitants de générer de la valeur ajoutée et de voire leur performances en matière de sécurité progresser.