Soucieuse de réduire l’impact des nuisances sonores et des émissions liées à ses chantiers, la Sade (spécialisée dans les réseaux et les infrastructures) mise sur l’électricité, devenant ainsi l’une des premières entreprises de travaux à acquérir la mini-pelle JCB E 19.

La Sade est titulaire d’un marché à bons de commande pour le compte de la communauté d’agglomération Béthune-Bruay, Artois Lys Romane (CABBALR), qui compte 100 communes et 280 000 habitants dans le Pas-de-Calais. Les travaux portent sur la réalisation de branchements d’assainissement ou d’eau potable. Pour ces petits chantiers de terrassement, la mécanisation est gage de productivité. « L’acquisition d’une pelle électrique de 2 t s’inscrit dans le cadre d’une politique RSE de groupe visant notamment à s’engager pour la planète en réduisant nos impacts, explique Christophe Cousin, responsable matériel à la direction régionale des Hauts-de-France de la Sade. Traditionnellement, les travaux s’organisent autour d’une mini-pelle, typologie de machine adaptée aux besoins des équipes et à la taille des chantiers en ville. »

Autonomie vérifiée

Reprenant la plateforme technique du modèle thermique 19C-1 dont elle conserve le gabarit, le poids et la carrosserie 100 % acier, la mini-pelle JCB 19C-IE a été développée autour de la technologie lithium-ion. Elle embarque trois batteries qui se substituent au moteur diesel et lui confèrent une autonomie de quatre heures en continu, soit une journée de travail sur chantier. Avec le chargeur externe 380-420 V, le temps de charge n’excède pas deux heures, à comparer aux huit heures nécessaires avec une prise 220 V. Les équipes rentrant tous les jours à l’antenne travaux, l’opération se fait dans l’atelier. Selon le chantier, elle peut être engagée de manière intensive. « Nous l’avons volontairement sollicitée pour évaluer sa réelle autonomie. Le constructeur annonce huit heures en utilisation normale avant de devoir recharger. Il s’avère qu’en situation de chantier d’assainissement, les quatre batteries tiennent la charge au-delà de six heures de travail. En outre, elle ne nécessite pas d’installations particulières pour recharger. Elle se branche directement sur le secteur, rapporte Romuald Moreau, conducteur de travaux à l’antenne de Marles-Les-Mines de la Sade. En février, elle a été engagée quatre jours par semaine, avec une journée de près de six heures et demi et une de plus de cinq heures et quarante minutes, sans aucun problème. »

Puissance validée

Pour la pose de branchements, la pelle électrique assure la production, soit sept à huit boîtiers par semaine. L’angle de rotation à 201° des godets aide à la rétention des matériaux, la longueur de la flèche facilitant les chargements. Outre le recours à des batteries, plusieurs facteurs contribuent à l’abaissement des coûts d’exploitation et des frais de maintenance. Parmi les plus significatifs figurent l’absence des dispositifs d’extraction et de traitement des gaz, l’absence d’huile moteur, les vérins montés sur le dessus du bras et du balancier, les bagues en bronze graphité, l’absence de graissage journalier et des intervalles de graissage portés à 500 heures. Résultat : un retour sur investissement dès la quatrième année d’exploitation de la machine grâce aux économies de gasoil (soit 10 000 €) et aux coûts d’exploitation comme de maintenance significativement abaissés. Seule réserve, la machine n’est disponible qu’en version canopy. Même s’il existe une bâche pour couper le vent et protèger de la pluie, cela ne remplace pas une vraie cabine. Une lacune à imputer à la réglementation européenne qui impose qu’une cabine soit équipée d’un chauffage et d’un système de ventilation, deux fonctionnalités consommatrices d’énergie.

Fiche technique : JCB E 19

7 kW puissance en continu

20 kW puissance en pointe

19,8 kW capacité brute

Moteur aimant permanent à 3 phases

4 batteries Lithium Ion 48 V

Avantages

Motorisation électrique

Autonomie

Précisions de commandes

Châssis à voie variable

Verrouillage automatique de la rotation

Transportabilité

Inconvénients

L’absence de cabine fermée

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