
Quelle stratégie d’investissement adopter en 2023 ?
Malgré tout, les entreprises de TP veulent garder une dynamique d’investissement sur le matériel stratégique qui constitue l’essentiel de leur parc tout en s’ouvrant aux innovations. « Nous essayons de maintenir un socle stratégique sur les investissements et la stratégie Matériel du groupe, confirme Grégory Fouant, directeur des services Matériels et Méthodes chez Spie batignolles Construction régions. Nous restons prudents. » Spécialisé dans les métiers de l’environnement, de l’eau, de l’énergie mais aussi de la préfabrication, de la promotion immobilière et de l’exploitation de carrières, le groupe familial Rampa TP évolue dans le quart sud-est de l’Hexagone. Un bassin économique porteur, sur lequel la diversification des métiers exercés constitue un avantage. Face à l’incapacité de ses fournisseurs à proposer des solutions innovantes en matière de motorisations, les enveloppes dont dispose le groupe Rampa seront allouées aux matériels traditionnels, par nature hétéroclites compte tenu des activités. « Les financements sont là mais les arbitrages ne sont pas encore arrêtés », indique Philippe Rampa, directeur général du groupe éponyme. « L’année 2023 sera dans la continuité de 2022, si l’on cherche à l’enjamber c’est pour accélérer les ruptures technologiques et avoir accès à de nouveaux matériels, explique Philippe Mangold, directeur Matériel chez Sogea Satom. Restant à court et moyen termes sur des matériels classiques, l’un des enjeux qui se pose est la sobriété pour tendre vers des gains énergétiques. » Outre son tropisme pour le territoire africain, avec une vingtaine de pays couverts, l’une des particularités de cette entreprise est de ne pas avoir à renouveler son parc mais d’investir pour un projet en particulier. À ce titre, l’entreprise est totalement tributaire des délais de livraisons de ses principaux fournisseurs. « Sans moyens matériels opérationnels au démarrage du chantier, nous sommes pénalisés, poursuit Philippe Mangold. Nous restons sur une certaine stabilité d’investissement en veillant à conserver une moyenne d’âge du parc constante. » Considérant la volatilité de l’activité d’un territoire à l’autre, l’un des enjeux pour le directeur Matériel réside dans sa capacité à transférer ses équipements d’un projet à l’autre.
Gestion d’actif
Au regard des délais de livraisons affichés par la plupart des fournisseurs, les directeurs Matériel doivent se positionner dès à présent pour pouvoir disposer de leurs acquisitions fin 2023. La situation est encore plus délicate pour les matériels de petite série. Même si la dynamique qui anime Spie batignolles depuis ces dernières années se poursuit, l’enveloppe est sensiblement identique à celle de 2022, avec une volonté affirmée de pousser le reconditionnement des coffrages et des passerelles pour la branche Construction. « Nous allons aussi investir dans les infrastructures des parcs en les industrialisant et en les inscrivant dans le virage énergétique, rapporte Grégory Fouant. Nous avons installé des cuves de récupération des eaux pour le nettoyage et, du fait de la hausse exponentielle des prix de l’électricité, nous relançons l’installation de panneaux solaires sur les infrastructures. » Investir dans les matériels stratégiques et les infrastructures permet, de fait, d’avoir une pérennité du parc dans la durée. Afin de gagner en efficacité, la décision a été prise chez Rampa TP, pour les matériels roulants, de recourir à la location financière avec des valeurs de reprise élevée. Explications : cette approche permet, le moment venu, de restituer le matériel pour repartir avec des nouvelles versions plus efficaces. Comme le souligne Philippe Rampa, « hormis les dispositifs de stop and start sur les matériels de chantier et la possibilité de rouler au GNV pour les véhicules industriels, l’offre n’existe pas et nous sommes dans l’obligation de rester sur des solutions classiques ». Chez Sogea Satom en Afrique, du bâtiment aux travaux routiers en passant le génie civil et industriel, les travaux hydrauliques et les terrassements, tous les métiers de la construction sont couverts. La diversité des matériels est propre à chacune de ces activités. En outre, elle évolue au gré de la prise d’affaires et de la nature des travaux à réaliser. « Sur un marché africain non régulé, les matériels disponibles sont différents de ce qui existe en Europe, relève Philippe Mangold. La disponibilité est meilleure, l’électronique étant moins présente dans les matériels de chantier comme dans les poids lourds, mais elle reste une contrainte forte. » L’entreprise, qui dispose d’une flotte de PL conséquente, avec 1 600 moteurs, parvient à massifier ses investissements, en programmant, avec les constructeurs, les sorties usine des châssis qui sont ensuite fléchés vers différents territoires. Dans le domaine des matériels de production, les choses sont plus complexes et commandent d’être « opportuniste ».
Durée de vie
L’autonomie prévaut également sur le plan de la maintenance du parc, assurée en interne. Le coût de la main-d’œuvre étant inférieur, l’exploitant parvient à allonger la durée de vie de ses véhicules, dont le volume horaire annuel est plus élevé à 10 voire 12 ans. Un quota proche de celui rapporté par Rampa TP, dont les pelles de 14 t sont renouvelées à sept à huit ans contre six ans pour les chargeuses sur pneus. Les VUL sont remplacés dès 48 mois, toute la difficulté étant de pouvoir en disposer. Disposant d’une bonne capacité d’autofinancement et d’une visibilité suffisante, l’entreprise familiale est, comme ses consœurs, en butte à des choix technologiques qui l’engageraient pour des durées longues. Si l’allongement de la durée de vie est toujours une option, les performances énergétiques de nouvelles gammes incitent cependant à l’investissement, en dépit de l’augmentation des prix d’achat. Dans quelle proportion ? « De l’ordre de 15 à 20 % pour les matériels, répond Grégory Fouant. Le coût matière, dans une première partie, puis le coût énergétique dans une seconde partie de l’année, a fortement impacté nos prix d’achat, ce qui nous a amenés à recourir davantage à la location et à pousser certains matériels de 12 à 18 mois pour faire la jonction avec la livraison des nouveaux engins. » Si le ratio heures travaillées/âge de la machine conditionne toujours son renouvellement, les politiques d’entretien autorisent une certaine flexibilité dans la stratégie. Le virage énergétique et le mix qu’il induit dans la flotte incitent les directeurs Matériel à procéder à des tests des différentes alternatives disponibles sur le marché. Sans volant d’ajustement avec la location pour cause d’offre inexistante à l’exception du Maroc, Sogea Satom est condamné à acheter les matériels nécessaires à la réalisation d’un projet donné et donc de répercuter les hausses tarifaires dans ses prix. À titre indicatif, les ratios de l’entreprise peuvent être de 1 pour 1 dans les métiers du terrassement ou de la route, dans lesquels l’entreprise est la plus intégrée. Autrement dit, cela signifie que pour 1 € de travaux, Sogea Satom doit investir 1 € en matériel. Pour un chiffre d’affaires de 800 millions d’euros, l’entreprise dispose d’un parc de 800 millions d’euros en valeur de renouvellement. Représentant environ 35 % des coûts de chantier, le parc Matériel de Rampa TP est majoritairement détenu en propre, avec des loyers négociés au mieux. La difficulté de ce schéma est de sortir du cadre, en particulier lorsqu’il s’agit d’allonger la durée de vie d’une machine, faute de pouvoir la renouveler à la date anniversaire. « L’intérêt de procéder ainsi est de minimiser nos coûts d’entretien, justifie Philippe Rampa. Cela participe de l’image de marque de l’entreprise qui est véhiculée par son parc. Cela permet aussi de rester à jour sur le plan des technologies. À terme, nous disposerons d’alternatives nous permettant d’intervenir dans les zones à faibles émissions. » Quels que soient le positionnement de l’entreprise et son domaine d’expertise, l’enjeu partagé est de disposer des matériels à même de lui permettre de réaliser ses chantiers dans des conditions économiques et techniques satisfaisantes.
Autofinancement
Les grands principes de gestion et de renouvellement d’un parc Matériel sont inchangés. En revanche, les modes de financement, impactés par le contexte actuel, sont interrogés. En cause, l’envolée des taux d’intérêt, longtemps au plus bas et qui se sont appréciés au cours des derniers mois. La montée des taux incite à la prudence. Dans cette période, la trésorerie constitue le nerf de la guerre. « Pour le matériel roulant, nous disposons de schémas de location longue durée qui, considérant les incertitudes sur le mix énergétique, nous permet d’avoir une certaine flexibilité, révèle Grégory Fouant. Avec l’autofinancement, ce sont les moyens adaptés à la période. » Comme toute entreprise patrimoniale, Rampa TP reste attachée à la propriété de son parc. « Dès que l’on est sur de la récurrence, nous aimons être propriétaire de notre matériel, confirme Philippe Rampa. La location fait office de variable d’ajustement. Les enveloppes budgétaires qui sont calculées chaque année sont arrêtées en fonction de l’endettement que l’on déroule - en crédit-bail retraité ou crédit classique - et en capacité de dégager le résultat. Aujourd’hui, et pour la première fois, nous disposons d’une enveloppe conséquente. Toute la difficulté est de se positionner sur le moyen terme, ce que nos fournisseurs nous propose étant peu différent de ce qu’il nous proposait par le passé. » Fonctionnant quasi exclusivement sur financement en fonds propres, Sogea Satom privilégie une approche patrimoniale sur les territoires couverts. En 2023, l’enveloppe restera au niveau de celle de cette année afin de maintenir le niveau des dotations annuelles d’amortissement et de ne pas faire évoluer l’âge moyen du parc. Tout matériel constituant un centre de profit, l’enjeu reste d’en optimiser la disponibilité, d’en maîtriser la maintenance et d’en maximaliser l’efficacité opérationnelle. Avec des taux d’utilisation relativement élevés, la marge est mince. A contrario, une meilleure préparation de chantier, en concertation avec les méthodes et une logistique plus efficace, sont sources de gains immédiats. De fait, quand les directeurs Matériel font l’acquisition d’un matériel, ils achètent une marque mais aussi et surtout un service et une capacité d’intervention de la part du distributeur. Cela explique la préférence accordée aux marques premium, gage de capacité à fournir une prestation de SAV et des pièces de rechange mais aussi et surtout de performance sur le chantier, de productivité et d’efficacité énergétique. Une obligation quand les entreprises ont défini leur feuille de route environnementale et se sont engagées dans la décarbonation de leurs activités. Sur des chantiers spécifiques, le recours au buy-back ou à la location financière constitue une alternative pertinente à l’achat.
Quelle stratégie d’investissement adopter en 2023 ?
Malgré tout, les entreprises de TP veulent garder une dynamique d’investissement sur le matériel stratégique qui constitue l’essentiel de leur parc tout en s’ouvrant aux innovations. « Nous essayons de maintenir un socle stratégique sur les investissements et la stratégie Matériel du groupe, confirme Grégory Fouant, directeur des services Matériels et Méthodes chez Spie batignolles Construction régions. Nous restons prudents. » Spécialisé dans les métiers de l’environnement, de l’eau, de l’énergie mais aussi de la préfabrication, de la promotion immobilière et de l’exploitation de carrières, le groupe familial Rampa TP évolue dans le quart sud-est de l’Hexagone. Un bassin économique porteur, sur lequel la diversification des métiers exercés constitue un avantage. Face à l’incapacité de ses fournisseurs à proposer des solutions innovantes en matière de motorisations, les enveloppes dont dispose le groupe Rampa seront allouées aux matériels traditionnels, par nature hétéroclites compte tenu des activités. « Les financements sont là mais les arbitrages ne sont pas encore arrêtés », indique Philippe Rampa, directeur général du groupe éponyme. « L’année 2023 sera dans la continuité de 2022, si l’on cherche à l’enjamber c’est pour accélérer les ruptures technologiques et avoir accès à de nouveaux matériels, explique Philippe Mangold, directeur Matériel chez Sogea Satom. Restant à court et moyen termes sur des matériels classiques, l’un des enjeux qui se pose est la sobriété pour tendre vers des gains énergétiques. » Outre son tropisme pour le territoire africain, avec une vingtaine de pays couverts, l’une des particularités de cette entreprise est de ne pas avoir à renouveler son parc mais d’investir pour un projet en particulier. À ce titre, l’entreprise est totalement tributaire des délais de livraisons de ses principaux fournisseurs. « Sans moyens matériels opérationnels au démarrage du chantier, nous sommes pénalisés, poursuit Philippe Mangold. Nous restons sur une certaine stabilité d’investissement en veillant à conserver une moyenne d’âge du parc constante. » Considérant la volatilité de l’activité d’un territoire à l’autre, l’un des enjeux pour le directeur Matériel réside dans sa capacité à transférer ses équipements d’un projet à l’autre.
Gestion d’actif
Au regard des délais de livraisons affichés par la plupart des fournisseurs, les directeurs Matériel doivent se positionner dès à présent pour pouvoir disposer de leurs acquisitions fin 2023. La situation est encore plus délicate pour les matériels de petite série. Même si la dynamique qui anime Spie batignolles depuis ces dernières années se poursuit, l’enveloppe est sensiblement identique à celle de 2022, avec une volonté affirmée de pousser le reconditionnement des coffrages et des passerelles pour la branche Construction. « Nous allons aussi investir dans les infrastructures des parcs en les industrialisant et en les inscrivant dans le virage énergétique, rapporte Grégory Fouant. Nous avons installé des cuves de récupération des eaux pour le nettoyage et, du fait de la hausse exponentielle des prix de l’électricité, nous relançons l’installation de panneaux solaires sur les infrastructures. » Investir dans les matériels stratégiques et les infrastructures permet, de fait, d’avoir une pérennité du parc dans la durée. Afin de gagner en efficacité, la décision a été prise chez Rampa TP, pour les matériels roulants, de recourir à la location financière avec des valeurs de reprise élevée. Explications : cette approche permet, le moment venu, de restituer le matériel pour repartir avec des nouvelles versions plus efficaces. Comme le souligne Philippe Rampa, « hormis les dispositifs de stop and start sur les matériels de chantier et la possibilité de rouler au GNV pour les véhicules industriels, l’offre n’existe pas et nous sommes dans l’obligation de rester sur des solutions classiques ». Chez Sogea Satom en Afrique, du bâtiment aux travaux routiers en passant le génie civil et industriel, les travaux hydrauliques et les terrassements, tous les métiers de la construction sont couverts. La diversité des matériels est propre à chacune de ces activités. En outre, elle évolue au gré de la prise d’affaires et de la nature des travaux à réaliser. « Sur un marché africain non régulé, les matériels disponibles sont différents de ce qui existe en Europe, relève Philippe Mangold. La disponibilité est meilleure, l’électronique étant moins présente dans les matériels de chantier comme dans les poids lourds, mais elle reste une contrainte forte. » L’entreprise, qui dispose d’une flotte de PL conséquente, avec 1 600 moteurs, parvient à massifier ses investissements, en programmant, avec les constructeurs, les sorties usine des châssis qui sont ensuite fléchés vers différents territoires. Dans le domaine des matériels de production, les choses sont plus complexes et commandent d’être « opportuniste ».
Durée de vie
L’autonomie prévaut également sur le plan de la maintenance du parc, assurée en interne. Le coût de la main-d’œuvre étant inférieur, l’exploitant parvient à allonger la durée de vie de ses véhicules, dont le volume horaire annuel est plus élevé à 10 voire 12 ans. Un quota proche de celui rapporté par Rampa TP, dont les pelles de 14 t sont renouvelées à sept à huit ans contre six ans pour les chargeuses sur pneus. Les VUL sont remplacés dès 48 mois, toute la difficulté étant de pouvoir en disposer. Disposant d’une bonne capacité d’autofinancement et d’une visibilité suffisante, l’entreprise familiale est, comme ses consœurs, en butte à des choix technologiques qui l’engageraient pour des durées longues. Si l’allongement de la durée de vie est toujours une option, les performances énergétiques de nouvelles gammes incitent cependant à l’investissement, en dépit de l’augmentation des prix d’achat. Dans quelle proportion ? « De l’ordre de 15 à 20 % pour les matériels, répond Grégory Fouant. Le coût matière, dans une première partie, puis le coût énergétique dans une seconde partie de l’année, a fortement impacté nos prix d’achat, ce qui nous a amenés à recourir davantage à la location et à pousser certains matériels de 12 à 18 mois pour faire la jonction avec la livraison des nouveaux engins. » Si le ratio heures travaillées/âge de la machine conditionne toujours son renouvellement, les politiques d’entretien autorisent une certaine flexibilité dans la stratégie. Le virage énergétique et le mix qu’il induit dans la flotte incitent les directeurs Matériel à procéder à des tests des différentes alternatives disponibles sur le marché. Sans volant d’ajustement avec la location pour cause d’offre inexistante à l’exception du Maroc, Sogea Satom est condamné à acheter les matériels nécessaires à la réalisation d’un projet donné et donc de répercuter les hausses tarifaires dans ses prix. À titre indicatif, les ratios de l’entreprise peuvent être de 1 pour 1 dans les métiers du terrassement ou de la route, dans lesquels l’entreprise est la plus intégrée. Autrement dit, cela signifie que pour 1 € de travaux, Sogea Satom doit investir 1 € en matériel. Pour un chiffre d’affaires de 800 millions d’euros, l’entreprise dispose d’un parc de 800 millions d’euros en valeur de renouvellement. Représentant environ 35 % des coûts de chantier, le parc Matériel de Rampa TP est majoritairement détenu en propre, avec des loyers négociés au mieux. La difficulté de ce schéma est de sortir du cadre, en particulier lorsqu’il s’agit d’allonger la durée de vie d’une machine, faute de pouvoir la renouveler à la date anniversaire. « L’intérêt de procéder ainsi est de minimiser nos coûts d’entretien, justifie Philippe Rampa. Cela participe de l’image de marque de l’entreprise qui est véhiculée par son parc. Cela permet aussi de rester à jour sur le plan des technologies. À terme, nous disposerons d’alternatives nous permettant d’intervenir dans les zones à faibles émissions. » Quels que soient le positionnement de l’entreprise et son domaine d’expertise, l’enjeu partagé est de disposer des matériels à même de lui permettre de réaliser ses chantiers dans des conditions économiques et techniques satisfaisantes.
Autofinancement
Les grands principes de gestion et de renouvellement d’un parc Matériel sont inchangés. En revanche, les modes de financement, impactés par le contexte actuel, sont interrogés. En cause, l’envolée des taux d’intérêt, longtemps au plus bas et qui se sont appréciés au cours des derniers mois. La montée des taux incite à la prudence. Dans cette période, la trésorerie constitue le nerf de la guerre. « Pour le matériel roulant, nous disposons de schémas de location longue durée qui, considérant les incertitudes sur le mix énergétique, nous permet d’avoir une certaine flexibilité, révèle Grégory Fouant. Avec l’autofinancement, ce sont les moyens adaptés à la période. » Comme toute entreprise patrimoniale, Rampa TP reste attachée à la propriété de son parc. « Dès que l’on est sur de la récurrence, nous aimons être propriétaire de notre matériel, confirme Philippe Rampa. La location fait office de variable d’ajustement. Les enveloppes budgétaires qui sont calculées chaque année sont arrêtées en fonction de l’endettement que l’on déroule - en crédit-bail retraité ou crédit classique - et en capacité de dégager le résultat. Aujourd’hui, et pour la première fois, nous disposons d’une enveloppe conséquente. Toute la difficulté est de se positionner sur le moyen terme, ce que nos fournisseurs nous propose étant peu différent de ce qu’il nous proposait par le passé. » Fonctionnant quasi exclusivement sur financement en fonds propres, Sogea Satom privilégie une approche patrimoniale sur les territoires couverts. En 2023, l’enveloppe restera au niveau de celle de cette année afin de maintenir le niveau des dotations annuelles d’amortissement et de ne pas faire évoluer l’âge moyen du parc. Tout matériel constituant un centre de profit, l’enjeu reste d’en optimiser la disponibilité, d’en maîtriser la maintenance et d’en maximaliser l’efficacité opérationnelle. Avec des taux d’utilisation relativement élevés, la marge est mince. A contrario, une meilleure préparation de chantier, en concertation avec les méthodes et une logistique plus efficace, sont sources de gains immédiats. De fait, quand les directeurs Matériel font l’acquisition d’un matériel, ils achètent une marque mais aussi et surtout un service et une capacité d’intervention de la part du distributeur. Cela explique la préférence accordée aux marques premium, gage de capacité à fournir une prestation de SAV et des pièces de rechange mais aussi et surtout de performance sur le chantier, de productivité et d’efficacité énergétique. Une obligation quand les entreprises ont défini leur feuille de route environnementale et se sont engagées dans la décarbonation de leurs activités. Sur des chantiers spécifiques, le recours au buy-back ou à la location financière constitue une alternative pertinente à l’achat.
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