Christophe Williot, président de la commission Attractivité des métiers DLR. dlr
Christophe Williot, président de la commission Attractivité des métiers DLR.
Nommé fin juin à la tête de la commission Attractivité de DLR, la fédération des matériels, Christophe Williot, responsable HSE et formation du Groupe HBI, revient sur l'importance de la promotion pour une filière peu connue des élèves et des étudiants.

En quoi consiste la commission Attractivité des métiers DLR ?

La commission rassemble une quarantaine de délégués régionaux. Chacun a pour rôle de promouvoir les professions liées à la maintenance des matériels. J’ai moi-même été délégué pour les régions Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté et Occitanie. Dans ce cadre, nous intervenons dans les collèges et les salons afin de présenter ces métiers. Nous disposons notamment de casques de réalité virtuelle permettant aux visiteurs de visualiser les ateliers.

D’où vous vient cette sensibilité à la question de la formation et du recrutement ?

J’ai rejoint le Groupe HBI il y a 23 ans en tant qu’alternant. J’ai ensuite occupé les postes de technicien itinérant, de responsable après-vente et de responsable technique. Depuis cinq ans, je suis responsable HSE et formation du groupe. Nous accueillons 50 alternants dans nos ateliers pour un effectif de 600 salariés. Ils bénéficient d’une formation complémentaire de six semaines au sein de la HBI Académie, notre structure interne. En contrepartie, ils s’engagent à travailler deux ans au sein de l’entreprise après la fin de leurs études.

Pourquoi jugez-vous les actions de cette commission nécessaires ?

Nous sommes éclipsés par la mécanique automobile ou moto, et même un étudiant lassé par ces deux spécialités se tournera vers les camions. Nous n’existons pas dans l’esprit des jeunes. Les collégiens n’entendent jamais parler de notre secteur.

La filière a-t-elle besoin de main-d’œuvre ?

Au sein du Groupe HBI, nous sommes au complet. Nous suivons nos recrues depuis le collège. Mais, dans l’ensemble, la plupart des sociétés de la filière ont besoin de techniciens.

Pensez-vous que tous les membres de DLR devraient adopter une organisation similaire ?

Non, je suis bien conscient que pour les petites structures, ce n’est pas possible. Mais la commission peut servir d’intermédiaire entre les organismes de formation et les entreprises.

Quels arguments en faveur de ces métiers donneriez-vous à des collégiens ?

Dans le domaine des engins de chantier et de manutention, un technicien de maintenance effectue des tâches variées. Il peut intervenir sur un dysfonctionnement électrique de nacelle le matin, puis sur un problème hydraulique d’un chariot télescopique l’après-midi. La résolution de pannes à l’aide d’un diagnostic informatique a aussi un côté valorisant. Il y a également des opérations plus simples, comme les vidanges.

Quels sont aujourd’hui les principaux axes de travail de la commission ?

Nous allons mettre à jour les plaquettes d’information. Elles indiqueront les lycées professionnels proposant une formation en maintenance des matériels ainsi que les coordonnées des délégués régionaux. Nous réfléchissons aussi à une présentation type que les délégués pourraient utiliser. Nous possédons également un site internet sur lequel les entreprises membres de DLR peuvent déposer des offres d’emploi. Son ergonomie laisse à désirer : il faudrait le remettre à neuf. Je serai assisté dans ces projets par ma collègue Nina Charpenet, qui reprendra également ma précédente fonction de délégué régional.