Réélu à la présidence du Seimat lors de l’assemblée générale qui s’est tenue à Paris le 22 juin dernier, Pascal Guillemain dresse la feuille de route de sa deuxième mandature. Inscrivant son action dans la continuité des orientations prises l’année dernière à sa prise de fonction, Pascal Guillemain entend poursuivre les trois chantiers engagés. Ses priorités restent inchangées : conforter le syndicat en augmentant le nombre d’adhérents, préparer les futures éditions d’Intermat pour en garantir l’attractivité internationale et œuvrer la promotion des métiers de la maintenance technique des matériels, un enjeu déterminant pour la filière. La conjoncture, toujours porteuse, incite à l’action. « Les perspectives de marché restent bonnes. Rien ne permet de penser que le second semestre serait plus faible que le premier, tant nous n’observons pas de ralentissement chez nos adhérents », analyse Pascal Guillemain. « Même si la prudence est de mise pour ne pas se laisser emporter par l’euphorie, les prévisions d’activité dans les TP sont positives et dynamiques. Le marché, au plus haut depuis six ans, a atteint un pic en 2018. Nous avions anticipé une stabilité voire une légère contraction de l’activité en début d’année. Au vu des résultats des cinq premiers mois et des carnets de commande, nous avons revu notre prévision à la hausse et tablons à présent sur une croissance en volume de l’ordre de 3 % en 2019 ». Une tendance haussière, qui profite aux gammes compactes, dont les ventes sont tirées par les investissements des loueurs mais aussi par les achats des utilisateurs finaux. Si les matériels de production, en particulier pour le terrassement, sont moins bien lotis, il est important de constater que le parc vivant ne baisse pas. Il a même tendance à augmenter. « C’est la preuve que les besoins sont là », estime Pascal Guillemain.

 Le parc vivant de matériels de production ne baisse pas

Visibilité

« Le bilan que nous pouvons dresser pour les douze derniers mois est très positif, avec, conformément à notre objectif, l’arrivée de nouveaux adhérents, qui nous permettent d’élargir la représentation du Seimat au-delà de son socle historique », se félicite Pascal Guillemain. « Les sociétés Leica, Topcon et Trimble, qui nous ont rejoint, représentent 90% du marché du guidage en France. Les spécialistes du pesage vont suivre ». Autre motif de satisfaction, l’arrivée de Liebherr, « un acteur majeur de notre marché dont je déplorais l’absence depuis plus de quinze ans. Le spécialiste Hydrokit complète les nouvelles recrues. De par son positionnement, il nous apporte une expertise dans nos échanges avec l’ensemble de nos adhérents ». Parallèlement, le Seimat poursuit ses réflexions avec Comexposium ; afin de préparer les prochaines éditions du salon, « au-delà d’Intermat 2021, avec la ferme volonté de faire évoluer le salon. Déjà nous avons décidé de consacrer un focus les nouvelles technologies. Le concept qui a été initié lors de la précédente édition s’est révélé pertinent. Il va être amplifié, non seulement pour attirer de nouveaux exposants mais aussi pour drainer des visiteurs qui découvriront ainsi des nouveautés au-delà des matériels ». Dans cette logique, Pascal Guillemain souhaite que les actions du Club Seimat, sous la présidence de Philippe Girard, soient renforcées. L’objectif est de gagner en visibilité et en lisibilité. « Ici aussi, le nombre de membres doit augmenter. Je pense en particulier à Liebherr, qui est très intéressé par nos actions, mais aussi à d’autres entreprises qui sont invitées à participer au rayonnement du Club Seimat et à apporter leur notoriété au service de tous". La formation est un enjeu essentiel dans la filière Matériel.  « Comme dans les fédérations clientes FNTP et FFB, nous sommes confrontés à une pénurie de personnels", confirme le président du Seimat. "Il est essentiel que ces métiers techniques, qui ont trait à la maintenance et à l’entretien des matériels de chantier, gagnent en attractivité ».

Pascal Guillemain, Président du Seimat : « Il est important d’élargir la base de nos adhérents pour gagner en représentativité au sein de l’écosystème ».

J-N.O Photo : Les ventes de matériels compacts sont tirées par les investissements des loueurs.