
En choisissant le « toit du monde » pour cadre de travail, les travaux se devaient d’atteindre des sommets ! Ils devaient aussi illustrer la vitalité de la filière, qui, en dépit des difficultés auxquelles tous les fabricants sont confrontés, reste dynamique et développent des solutions innovantes. Le cahier des charges a été effectivement respecté, tant au niveau des intervenants que des participants. Le congrès a également permis de confirmer la mobilisation des industriels européens qui, depuis le déclenchement de la crise sanitaire, sont sur tous fronts. Comme l’a souligné Alexandre Marchetta, président du CECE, « qu’il s’agisse de la décarbonation des matériels, de digitalisation, d’automatisation et de développement durables, le secteur innove ! ». Dans le domaine des énergies alternatives en particulier, il n’a pas attendu que les « politiques » se penchent sur la question pour travailler sur des solutions techniques et sur les infrastructures nécessaires à leur déploiement. À ce titre, il a démontré une grande résilience, au terme d'une année 2022 particulièrement complexe.
Quatre thématiques mobilisent l'attention :
-la digitalisation au sens large, avec les questions d'intelligence artificielle, de cyber sécurité, de gestion de la donnée et de protection de la vie privée,
-l'accès au marché, avec les orientations politiques et industrielles de l'Union Européenne, les questions de standardisation et la politique d'échange,
-l''environnement, au travers d'enjeux de l'économie circulaire, le bruit, les émissions de CO2 et les déchets,
-la sécurité notamment au travers des questions de réglementation machine, de circulation routière.
Diversité
Les structures statutaires du CECE ont été revues et révisées en 2022 pour préparer l'organisation aux évolutions de son environnement. Alors que les associations nationales membres restent au cœur de la gouvernance, le CECE a maintenant la possibilité de refléter le périmètre élargi de son secteur en s'engageant largement avec les parties prenantes concernées par la filière au sens large. C'est ainsi qu'en 2022, le CECE a accueilli trois nouveaux membres venus du Danemark (Trackunit), de la Norvège (MGF) et du Portugal (Soima Cranes). Avec près de 40 milliards d'euros de chiffre d’affaires, le secteur pèse dans l'économie européenne. La filière, qui exporte à hauteur de 26 milliards d'euros,, représente quelque 300 000 emplois répartis dans 1 200 sociétés.
L'année en cours s'annonce particulièrement importante pour le secteur des équipements de construction. Ce sera une année pleine de défis mais aussi d'opportunités; mais aussi de prise en considération de nouveaux enjeux, à l'instar du sujet, encore inexploré mais au combien crucial qu'est celui de la diversité. Une partie de cette "révolution", consiste à faire face aux besoins de renouvellement de forces vives des dans un secteur ou les hommes sont largement majoritaires et où les effectifs sont vieillissants : un salarié sur deux partira à la retraite à la fin de cette décennie. L'impact ne peut pas être neutre dans une filière qui peine à recruter les jeunes talents et qui souffre d'un déficit d'image et de notoriété. La solution passe donc par une féminisation de la profession, en combattant les stéréotypes, et par une plus grande attractivité vis-à-vis des "millénials". Pour cela, les industriels doivent apprendre à revoir leur process de recrutement et passer d'une logique de sélection à une démarche de séduction. Dans tous les cas, l'implication des collaborateurs contribue à leur fidélisation. Sur le chantier, la réponse passera par des matériels au fonctionnement de plus en plus assisté voire automatisé, avec d'accéder à une plus grande autonomie.
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