Pour les entreprises artisanales de TP et de paysagisme, l'envolée des prix des carburants met en péril des structures déjà fragilisées par la crise sanitaire. Sans mesures compensatoires à court terme, bon nombre d'artisant se disent dans l'impossibilité de poursuivre leur activité déficitaire.

Le constat est sans appel : la hausse des prix des carburants est aujourd’hui devenue insoutenable et met en cause leur pérennité. Si aucune rentabilité ne peut être espérée à ce niveau de prix, les entreprises devront cesser leurs activités déficitaires. D’autant que depuis quelques mois, les trésoreries sont au plus bas.L'enjeu est crucial pour la Chambre Nationale de l’Artisanat des Travaux publics et du Paysage (CNATP), qui défend les intérêts d'entreprises dont 96% comptent moins de 20 salariés et emploient 97 500 salariés.Fragilisées par la crise sanitaire, ces entreprises subissent pleinenment le contexte inflationiste qui prévaut depuis plus d'un an et qui s'est amplifié depuis le début de la guerre en Ukraine. En cause, notamùent, l'impossibilité de répercuter les hausses journalières du prix de carburants puisque leurs activités sont majoritairement concentrées sur le marché privé. Contrairement à la commande publique, le marché privé est non révisable et ce, malgré toutes les précautions prises lors de la rédaction des documents contractiuels.Cette surexpoisition à la commande privée a un effet amplificateursur la prise de commande des artisants des travaux publics : à fin septembre, 39% des entreprises de TP interrogées font état d'une baisse de leur carnet de commande contre 19% en févirer dernier. Les paysagistes ne sont pas mieux lotis ; un paysagiste sur trois rapporte un carnet de commande à la baisse en septembre contre un sur cinq, six mois plus tôt

Plafonnement

Il en résulte une détériortation de la trésorerie, les enterprises étant dans l'impossibilité de répercuter les hausses des matières et de l'énergie depuis presque 2 ans et incapables de facturer certains chantiers non terminés du fait des manques. En outre, elles sont impactées par l'obligation de stocker les marchandises pour les chantiers signés en cours ou à réaliser,L'enjeu est d'autant plus sensible que le poste "carburant" est le deuixème poste de dépenses après la masse salariale. Dans ce contexte, la CNATP demande en urgence le plafonnement des taxes sur les carburants en rétablissement la "TICPE flottante" afin d’éviter la triple peine des hausses du carburant, de la TICPE et de la TVA (non récupérable pour certains carburants). Le syndicat exige aussi une augmentation des montants de récupération de TICPE sur le gasoil routier pour les véhicules d’un poids (PTAC) de 7,5 tonnes (actuellement montants forfaitaires non proportionnels. Enfin, la CNATP plaide en faveur d'un éélargissement de la récupération de TICPE sur le GNR et le gasoil routier des véhicules professionnelles de moins de 7,5 tonnes. Aussi et considérant que l'aide TP obtenue par la CNATP en début d'année pour la période allanrt de mars à juin dans le cadre du plan de résilience BTP était très insuffisante, la CNATP demande à minima une prolongation comme pour les pécheurs (prolongation jusqu’en février 2023) et un élargissement aux entreprises du Paysage !

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