Du nouveau dans le financement des biens d’équipement ! À côté des montages classiques, le paiement à l’usage et le contrat de service montent en puissance. Deux nouvelles alternatives émergentes qui répondent aux besoins des exploitants et leur ouvrent de nouvelles perspectives.

Financements : quelle est la formule la plus adaptée à vos besoins ?

Plus que jamais, la personnalisation est de mise quand il s’agit de financer ses investissements en matériel. Pour éclairer votre choix, il convient de rappeler les quatre solutions traditionnelles et de les évaluer à l’aune de l’économie de l’usage des nouvelles approches proposées sur le marché.

L’autofinancement

Réservée à quelques structures, cette solution est de moins en moins usitée. Explication : prélever le prix d’un matériel sur la trésorerie de l’entreprise fragilise cette dernière en cas d’impayés ou d’imprévus. En outre, cela entrave sa capacité à se développer, en particulier si elle privilégie la croissance externe.

Le crédit bancaire

Dans ce cas, c’est la banque qui prête l’argent pour financer une acquisition de matériel à hauteur de 70 à 90 % du prix H.T. de ce dernier. L’emprunteur avance la TVA qui lui est rétrocédée le mois suivant dans la plupart des cas. Les structures ne disposant pas d’une trésorerie suffisante recourent à cette solution.

Le crédit-bail

Dans ce cas, l’établissement financier achète le matériel au concessionnaire de la marque avant de le mettre en location dans le parc pour une durée moyenne de quatre à cinq ans. En contrepartie, elle reçoit un loyer mensuel dont le montant a été prédéterminé. Le loyer correspond au coût d’usage du matériel intégrant la TVA. L’établissement financier est propriétaire du bien d’équipement pendant la durée du contrat. Pour l’entreprise, l’avance sur trésorerie est moindre. Aux termes du contrat, ou le matériel est restitué, ou le contrat est prorogé pour quelques années supplémentaires. Enfin, il est possible d’acheter le bien, conformément à la valeur de rachat déterminée dans le contrat d’origine.

La location longue durée*

L’établissement financier achète le matériel pour la mettre à la disposition de son client pour une durée qui, généralement, varie de trois à cinq ans. Cette formule répond aux besoins des clients qui cherchent à avoir le coût d’utilisation le plus faible possible, typiquement les petites structures qui gèrent leur parc de manière patrimoniale. Cela passe par des loyers plus bas et, en contrepartie, une valeur résiduelle plus élevée que celle observée d’un crédit-bail. Ces formules de location pèsent moins sur le bilan des entreprises soumises aux normes comptables internationales (IFRS). L’endettement inscrit au bilan est limité.

Le paiement à l’usage

Il répond à la demande des exploitants qui cherchent à maîtriser le coût d’utilisation des matériels. Il permet de s’acquitter d’un coût d’usage d’un matériel, calculé uniquement par rapport à l’intensité de son travail. L’unité de calcul, qui peut être l’heure travaillée ou la tonne transportée, est adaptée à l’application. Le client s’acquitte d’un montant calculé par heure ou par tonne. Cette formule est flexible. Le loyer est payé proportionnellement à l’usage qui est fait de la machine. La complexité de la formule réside dans la difficulté à définir la fourchette d’utilisation dans laquelle s’inscrit le contrat, en précisant les minima et les maxima autorisés, ainsi que dans la fixation du coût qui sera fixe dans cette fourchette. Une tarification secondaire, dans le cas de dépassement à la hausse ou à la baisse de ces quotas, doit être fixée. À noter que plus le matériel est standardisé et plus il fait l’objet d’une large diffusion, plus ce contrat peut s’envisager sur des durées courtes (deux ou trois ans).

Le contrat de service

Au sens de la norme comptable, ce contrat permet de faire «disparaître» tout matériel du bilan. Dans cette formule de reconsolidation, le client délègue la gestion de son parc à un prestataire par rapport à un besoin défini au préalable. L’originalité de la formule est que c’est le prestataire qui décide de la composition du parc mais aussi de la stratégie de maintenance selon qu’il privilégiera un entretien préventif ou curatif. Le client ne paie pas un matériel mais une prestation de mise à disposition d’une capacité de travail rémunérée en conséquence. Pour cela, il est impératif que le client ait une confiance suffisante dans le prestataire. La philosophie de ce contrat est que le client paie pour une capacité de production mise à sa disposition. L’enjeu est donc de ne pas proposer un produit sur étagère mais de bien élaborer un contrat personnalisé répondant aux mieux aux besoins du client.

*5 ans max dans le domaine des matériels de chantier

Financement : 5 conseils pour sécuriser votre choix

1. Adapter le produit financier à son activité

2. Opter pour la flexibilité maximale

3. Attention aux restrictions d’usage

4. Raisonner globalement sur la fiscalité de l’entreprise

5. Misez sur les services inclus

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