Le dernier classement établi par le World Economic Forum est sans appel pour notre pays qui se classe désormais au 18e rang mondial pour la qualité de ses infrastructures après avoir reculé à la 7e place en 2015 . Explications. Longtemps, la France a caracolé en tête du classement mondial établi par le World Economic Forum pour la qualité de ses infrastructures. En 2012, elle dominait la hiérarchie mondiale, la politique d’innovation et d’investissements dans les réseaux routiers étant présentée comme un modèle du genre. De fait, ce décrochage est la conséquence de plusieurs années de sous-investissement dans un patrimoine à la fois vieillissant, toujours plus circulé et exposé aux conséquences du changement climatique. Résultat : une qualité de service qui se dégrade, sur les routes nationales, départementales ainsi que sur la voirie communale. Au-delà de la gêne pour l’usager, et sans occulter de l’impact sur la sécurité routière, le recul qui traduit une baisse d’investissement dans l’entretien et la modernisation des routes est inquiétant à plus d’un titre.

L'évolution du rang de la France traduit plus de 10 ans de sous-investissement dans le patrimoine existant.

Si la plupart des pays européens voient également leur note se dégrader, à l’instar de l’Allemagne, de la Belgique ou du Royaume-Uni, la France compte parmi ceux qui dévissent de manière la plus spectaculaire. A noter que l’Italie, toujours mal classée, gagne tout de même 29 places pour occuper le 53e rang. Parmi les bons élèves, citons, les Pays-Bas, la Suisse, l’Autriche et le Danemark, respectivement 2,3,6 et 14eme, qui tous améliorent leur situation.

Patrimoine vieillissant

Les infrastructures de transports en général, et les routes en particulier, participent directement de l’attractivité d’un pays. Elles contribuent directement à la création de valeur. Elles assurent également l’accès à l’éducation, à la santé et à la culture. Elles sont donc essentielles à la qualité de vie au quotidien des citoyens et à la vie économique du pays, avec les autres infrastructures.

Avec la route, les infrastructures ferroviaires sont celles qui se dégradent le plus.

A ce titre, le classement du World Economic Forum est sans appel : la France régresse également pour la qualité de ses infrastructures ferroviaires, portuaires et aériennes. De fait, c’est tout le patrimoine, datant pour l’essentiel de l’après guerre qui est en souffrance. Il est donc essentiel de rétablir la situation en restaurant l’efficacité et la fiabilité de ces réseaux. Les enjeux sont clairs : à l’aune de la transition énergétique et face au défi que pose le changement climatique, il en va de la compétitivité économique de notre pays, mais aussi de la cohésion du territoire. J-N.O Photo : Le classement du World Economic Forum confirme le recul de la France pour la qualité de ses infrastructures de transports terrestres. World Economic Forum Rang mondial de la France 15e Fer 18e Route 20e Port et eau 24e  Aéroport 43e Électricité