Le 24 octobre, Ammann France a présenté au public ses nouvelles mini-pelles. Ces matériels, fabriqués par le groupe italien Sampierana, sont déjà disponibles.
(Photo ci-dessus : Le plus petit modèle de la gamme, l'AMX 10 ZT, une tonne et zéro déport. © CDF)
Le trentième anniversaire aura été le dernier. Depuis le 24 octobre, c’est officiel : Ammann France ne commercialisera plus de mini-pelles Yanmar. L’accord entre les deux groupes remontait à 1989. « Chacun a décidé de voler de ses propres ailes », commente sobrement Patrick Degen, directeur général de la filiale hexagonale du constructeur suisse. Pour autant, l’entreprise comptait bien rester dans le petit terrassement.
« Cette année, notre partenariat avec Yanmar se termine. Chacun a décidé de voler de ses propres ailes. »
Patrick Degen, directeur général d'Ammann France
En effet, sa position actuelle n’est pas négligeable. Elle totalise 30 000 unités vendues depuis le début de son entente avec l’industriel japonais. Sa part annuelle du marché français s’élève en moyenne à 10 % sur cette période, avec un maximum à 20 %. «
De fait, nous possédons un bon savoir-faire dans la distribution et le service après-vente de ces outils », souligne Marc Gunia, directeur des ventes machine de la firme. Par ailleurs, comme le rappellent les dirigeants d’Ammann France, ces machines arrivent en tête des acquisitions chez les engins de chantier. Selon Evolis, la fédération des industriels de la mécanique, il s’en est écoulé 11 300 en 2018. Le chiffre serait en croissance de 3 % en 2019. «
C’est 50 % de la valeur d’achat pour les matériels de BTP en France, ajoute le directeur des ventes.
Nous devions donc trouver un produit de substitution. »
Tous les accessoires possibles
« Nous travaillons directement avec la famille dirigeante de Sampierana. Nous pouvons ainsi presque tout faire en matière d’options. »
Marc Gunia, directeur des ventes machine d'Ammann France
Ledit produit de substitution prend la forme d’une gamme de 17 mini-pelles, avec des poids compris entre une et onze tonnes. Elles seront produites par la société italienne Sampierana,
maison-mère de la marque Eurocomach, selon le cahier des charges établi par Ammann France. En tant que fabricant d’équipement d’origine (ou Original Equipment Manufacturer, OEM pour les anglo-saxons), l'industriel transalpin fournit déjà des châssis inférieurs à Liebherr et Komatsu, ainsi que des mini-pelles à Menzi Muck et à Coltrax. «
Nous travaillons directement avec la famille dirigeante, explique Marc Gunia.
Nous pouvons ainsi presque tout faire en matière d’options. »
Au vu des premières machines présentées, il apparaît que le groupe a soigné les caractéristiques de sa série. La majorité des engins affichent zéro déport. «
Et les portes restent dans le gabarit, même pour les petits modèles », précise le directeur des ventes. Les moteurs Kubota ou Yanmar respectent les obligations de la réglementation européenne Phase V. À partir de 2,5 tonnes, les engins incorporent un système hydraulique de partage de flux. Les matériels plus volumineux intègrent également de la détection de charge. Ammann France prend d’ores et déjà les commandes. Il faudra compter entre quatre et huit semaines pour recevoir l’un de ces nouveaux outils.
M. D.