La société Hiab France a inauguré le 18 avril un nouvel atelier à Longjumeau, dans l’Essonne. Le constructeur, spécialisé dans les systèmes de manutention montés sur camion, a également profité de l’événement pour exposer ses principaux modèles. Une occasion de rappeler les dernières évolutions de son catalogue. La concurrence mondialisée aidant, les fabricants occidentaux d’engins de chantier sont incités à changer de philosophie. Aujourd’hui, leurs produits ne peuvent plus se contenter d’être de simples outils attendant le bon vouloir d’un être vivant. Non content d’être performant, ils doivent également assister au mieux l’utilisateur dans sa tâche au moyen de d’instruments électroniques ou informatiques. La société Hiab illustre bien cette dynamique. Spécialisé dans les dispositifs de levage installé sur des camions, cette entité du groupe finlandais Cargotech Corporation a imaginé plusieurs mécanismes destinés à simplifier le travail des opérateurs. Le 18 avril, sa filiale hexagonale, Hiab France, a officialisé l’ouverture de son atelier de Longjumeau, dans l’Essonne. Durant cette journée, l’entreprise a également présenté ses créations les plus récentes sur le parking du site.

Union simplifiée

Principale attraction du rassemblement, le Supertruck agrégeait la plupart de ces nouvelles technologies. Il donne quelques indications quant à l’avenir de ce type de machine. En premier lieu, son châssis préfabriqué, facile à installer, peut accueillir une grue et un bras pour la prise de benne. « Dans le domaine du BTP, la demande s’oriente de plus en plus vers cette combinaison, remarque Hervé Lherondel, responsable des grues de Hiab France. Le fait de pouvoir déposer la benne confère une liberté supplémentaire au porteur. Il gagne ainsi en productivité. » [caption id="attachment_3605737" align="aligncenter" width="600"] Les appareils à bras et les grues, deux des activités de Hiab. © CDF[/caption] En matière d’outils de levage, les sociétés de construction s’orientent vers des capacités comprises entre 15 et 20 tm (les modèles allant de la référence X 158 à la référence X 188) avec une portée d’environ 10,5 m. Avec le procédé ePTO, les deux organes peuvent maintenant fonctionner à l’électricité. Batteries pleines, ils disposent d’une autonomie de 2 h 30. Pour les exploitants qui souhaiteraient se débarrasser du Diesel, l’ensemble est compatible avec un véhicule au gaz naturel. Lors de la manifestation francilienne, c’était un tracteur Iveco qui matérialisait cette option.

Des commandes minimalistes

Par ailleurs, une série d’automatisme vient simplifier le maniement de ces appareils. Au cours des dernières années, l’industriel a perfectionné les commandes de sa grue. L’ajout du logiciel Crane Tip Control a réduit le nombre de combinaisons à maîtriser : un premier levier commande les mouvements horizontaux, un deuxième les mouvements verticaux et un dernier les rotations. « En outre, le déploiement et le replie s’effectuent en actionnant un unique levier », précise le responsable. En ce qui concerne le bras, le HookliftAssist, une caméra située à l’arrière, guide le pilote lors de la reprise de la benne. [caption id="attachment_3605742" align="aligncenter" width="600"] Actionner un levier suffit pour le replier les grues haute gamme du fabricant. © CDF[/caption] Enfin, le Supertruck se distingue aussi par son interface de communication Hiconnect. « Jusqu’à il y a peu, elle était en phase de test. Mais nous l’a proposons à présent pour tous nos matériels », indique Hervé Lherondel. Celle-ci peut transmettre en temps réel les données de fonctionnement de l’engin à un logiciel de gestion de flotte. Un gestionnaire peut de la sorte analyser avec finesse l’exploitation de son parc et réfléchir à des pistes d’optimisation.