En marge des prochaines élections et du renouvellement du Parlement Européen, le comité européen des constructeurs d’équipements de chantiers (CECE) entend mettre en avant l’importance de cette industrie sur le « vieux continent » et souligner les défis auxquelles elle est confrontée. « Nous avons besoin que le parlement européen reconnaisse le secteur pour ce qu’il est et qu’il ait conscience de ce qu’il représente en matière d’emplois, de création de valeur et d’enjeux pour le futur », estime Enrico Prandini, Président du CECE, « il faut également que le parlement nous donne les moyens d’être compétitifs sur le marché mondial ». Cela passe, notamment, par une simplification des démarches à l’exportation. C’est d’autant plus important que nous ne rivalisons pas à armes égales avec les constructeurs non européens, et plus particulièrement ceux qui produisent aux Etats-Unis et en Chine. Il faut enfin, plus de mobilité au sein de l’Union Européenne pour les travailleurs.

Innovation

« Nous demandons plus de surveillance du marché européen. Nous demandons surtout une surveillance plus efficace et plus professionnelle. Il ne s’agit pas de passer sur les salons et de s’assurer que les matériels exposés soient conformes aux normes européennes et disposent du marquage CE », poursuit Roberto Pandini. « Il faut s’assurer que l’utilisation des matériels ne présente aucun risque pour l’opérateur et son environnement sur chantier. Il faut se doter d’une structure spécialisée pour réaliser ces missions ». Afin d’être audible et de gagner en efficacité dans cette démarche, le CECE s’est associé à l’appel des représentants de l'industrie de la construction en Europe (FIEC). Tous appellent à une approche globale d’une « vision européenne », par le biais d'un partenariat européen co-programmé sur l'environnement bâti et la construction. Un atelier organisé par le CECE a rassemblé des différents représentants de la Commission européenne, tous impliqués dans le volet politique et innovation du secteur de la construction. Les fonctionnaires de la DG Connect, de la DG Recherche, de la DG GROW et de EASME ont présenté et discuté avec les représentants des industriels sur un sujet clé : les opportunités de financement de la R & D pour la construction au niveau européen. Un enjeu essentiel dans la perspective de l’accord et la planification du prochain fonds de recherche européen.

Numérique

A l’issue des échanges, tous les acteurs du secteur de la construction se félicitent de l'approche proposée par la Commission européenne pour « Horizon Europe ». Tous ont également mis en évidence l’importance du lien important qui existe entre les défis mondiaux et la compétitivité industrielle, tel que défini dans le programme. Les signataires estiment qu'une approche globale entre les différents groupes devrait être garantie par la création d'un partenariat européen co-programmé sur l'environnement bâti et la construction. En particulier, cette approche holistique permettra de coordonner les travaux dans le domaine de la Culture (créativité, société inclusive), le Numérique, l’Industrie et l’espace, le Climat (énergie et mobilité). Enfin, les signataires sont fermement convaincus que le partenariat européen co-programmé sur l’environnement bâti et la construction facilitera la création de pôles d’innovation numérique axés sur la construction. De fait, cette contribution partagée par tous les acteurs du secteur de la construction à l’échelle européenne doit contribuer à une meilleure connaissance des enjeux liés à ce secteur. Elle doit également contribuer à accélérer la transformation numérique de l’écosystème européen. J-N.O Photo : De gauche à droite, Riccardo Viaggi et Enrico Prandini, respectivement Secrétaire Général et Président du CECE.