Nouvelle gamme de six premières machines développées sur trois plate-formes communes pour gagner en modularité et optimiser les composants communs, nouvelles motorisations, nouveau design de l’équipement et nouvelle cabine : autant de changements qui justifient le passage à la Génération 8 des pelles hydrauliques sur chenilles Liebherr « made in Colmar ». Précisions… Cinq ans après avoir lancé la Génération 6, l’industriel fera évoluer significativement son offre pour travaux de terrassement l’année prochaine. Avec un poids en ordre de marche compris entre 22 et 45 tonnes métriques selon les configurations, pour des godets de 0,55 à 1,65 m3, ces six modèles couvrent des plages de puissance de 120 kW à 220 kW. « Les axes de travail qui ont guidé le bureau d’études sont la performance opérationnelle, la sécurité et le confort de l’opérateur », explique Martin Schickel, directeur général de Liebherr France SAS, « l’augmentation du rendement du moteur assure des cycles de chargement plus rapides tandis que la courbe de charge améliorée contribue à la diminution de la consommation de carburant ». [caption id="attachment_3602966" align="aligncenter" width="550"] « À l’instar de ce qui se fait dans l’industriel automobile, le recours aux plate-formes communes permet d’intégrer des structures communes et la mise en commun de composants dans la production », Martin Schickel, directeur général de Liebherr France.[/caption]

Équipement redessiné

L’une des principales caractéristiques de la Génération 8 réside dans un équipement inédit dont le design a été repensé. En haut de flèche, l’équipement est composé d’une pièce moulée creuse pour un gain de poids significatif (jusqu’à 700 kg) et une force d’arrachage supérieure. La cinématique a été revue et l’implantation de la flèche déplacée vers l’arrière de la tourelle, pour un centre de gravité plus favorable. « Un travail spécifique a porté sur la répartition des masses afin d’obtenir le meilleur équilibre », confirme Martin Schickel, « le poids mort économisé sur l’équipement est transféré dans le contrepoids, ce qui favorise la stabilité de la machine ». À la clé, des performances accrues d’environ 5 % en matière de forces d’excavation et de tractions. Le couple de rotation de la tourelle progresse significativement (jusqu’à 25 % selon les modèles). Quant aux forces de pénétration et de traction, Liebherr revendique des gains de respectivement de 15 % et 25 % Autre évolution significative : le nouveau dessin de la flèche et du balancier qui permet de réduire la hauteur hors tout de la machine en configuration transport. « La hauteur et le poids opérationnel de la pelle avec ses godets étant contraignants pour les exploitants, nous avons voulu apporter une solution pratique et efficace à cette problématique », ajoute Martin Schickel. Dans cette logique, le train de chaîne est désormais doté d’un système de lubrification à vie des galets de roulement du châssis porteur. À noter également, la généralisation de l’éclairage LED qui se substitue aux lampes halogènes. [caption id="attachment_3602965" align="aligncenter" width="550"] Les pelles de la Génération 8 se caractérisent par un équipement redessiné et allégé.[/caption]

Agrément de conduite

Si extérieurement la cabine n’évolue pas dans un premier temps, elle reçoit, en standard, un nouvel écran tactile, un siège à suspension pneumatique avec amortissement longitudinal et vertical, ainsi qu’une vitre avant rétractable. Pour sécuriser l’opérateur et son environnement de travail, des caméras sont implantées à l’arrière et sur les côtés de la tourelle. Afin de faciliter le nettoyage des guides latéraux, le positionnement des marches a été revu.

Horizon 2020

La mise en production est programmée pour février prochain, avec une montée en cadence tout au long de l’année. « L’objectif est d’atteindre 2000 unités à l’horizon 2020 », révèle Martin Schickel, « les lancements des R 922 et R 924 pour les pays réglementés en début d’année étant suivis de l’arrivée des R 926 et R 930 en mai et des R 934 et R 938 en octobre. À compter de 2020, ces machines pourront être équipées d’usine de système de guidage et de contrôle 2D/3D. L’industriel travaille également sur l’autonomie. Une première concrétisation de cet axe de R&D sera à découvrir dès avril prochain sur le stand Liebherr à Bauma. Un rendez-vous que le « régional de l’étape », prépare en amont, le début de l’aménagement de son stand démarrant dès novembre. J-N.O