Francis Mainard
À Solutrans, Forez-Bennes exposait sur son stand un concept de tri-benne pilotable par joystick.
À l'occasion du salon lyonnais mi-novembre, les carrossiers ont prouvé que les caissons de transport pouvaient encore surprendre.

Solutrans : encore quelques idées dans la benne

Dans les allées de Solutrans, personne ne pouvait rivaliser avec Forez-Bennes en matière de couleur. Entre le 16 et le 20 novembre, le constructeur exposait à la foire lyonnaise une tri-benne qui aurait pu se glisser dans une exposition de pop’art japonais. Ce zèbre échappé d’un atelier de confiserie attirait d’autant plus les regards qu’il basculait régulièrement à droite, à gauche et en arrière dans un nuage de fumée. Le tout dirigé par un joystick.

Avec ce modèle de démonstration, le constructeur voulait mettre en évidence sa maîtrise de l’électronique. Il a d’ailleurs reçu un I-Innovation Awards d’argent, un prix décerné en parallèle du salon, pour Gééc 7, la dernière version de son système de gestion des équipements carrossés.

Animation 3D

Ce produit s’apparente à un dispositif de supervision classique. Il se compose de plusieurs capteurs fixés autour des principaux organes de la benne ou d’une éventuelle grue auxiliaire. Un boîtier central traite leurs signaux et restitue les informations sur un écran installé dans la cabine. Gééc 7 se distingue toutefois par son interface. Le véhicule y est affiché en 3D. L’image numérique reproduit les éventuels mouvements des équipements.

Les outils de mesure n’étant pas à l’abri d’une panne, l’instrument contrôle et prend en compte d’éventuelles défaillances des différentes cellules. Par ailleurs, le chauffeur peut acquitter certains défauts. Ce type d’action est enregistré dans un journal numérique consultable à tout moment. Le fabricant propose pour le moment deux formats d’écran : 4,2 ″et 7 ″. Une version 10 ″ est annoncée pour le printemps 2022. Le fabricant revendique déjà une référence de choix. Des véhicules plateaux-grues d’Enedis utilisent sa création depuis l’automne 2021.

Bâche à fond

Moins original, le groupe Benalu a restreint la palette de son stand au rouge foncé ornant son logo. Le manufacturier avait aussi garé un nouveau modèle de benne destiné aux exploitants de carrière. La Rocktrack, vendue par l’entité Benne Marrel, est conçue pour le transport d’agrégats. Sa carcasse est prévue pour résister à des averses répétées de cailloux : raidisseur latéral, renfort du cadre de porte, berce au bout de la caisse et des brises-roche au fond qui absorbent les chocs.

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Le dispositif Easytip de Benalu se compose d'une bâche qui s'interface entre le fond de la benne et la cargaison.

De l’autre côté du pavillon, une Bulkliner S, réservée à la logistique de gros volumes, exposait les options de sécurité les plus sophistiquées, tels qu’une porte à double fermeture semi-encastrée ou un système de bâchage doté d’une jupe automatique. Mais c’est surtout une seconde bâche déroulée sur le plancher qui retenait l’attention. La Easytip, lancée par l’entreprise en 2018, consiste en une toile accrochée à la face avant de la benne. Elle se glisse entre le contenu et le fond. Cette interface empêche que les matériaux collent au fond.

Tapis roulant

Fruehauf s’est aussi intéressé aux risques lors du déchargement. L’industriel a dévoilé la benne Safe-Tipp muni d’un tapis roulant. Ce dernier déverse les matériaux sans qu’un relevé soit nécessaire. La vitesse de l’appareil est réglable. En quatre minutes, le camion peut être prêt à repartir. Un pulvérisateur de liquide antiadhérent, installé sur le côté de la caisse, empêchera les éventuels agglomérats d’enrobé. Pulvérisateur que l’entreprise a également ajouté à l'Intensive, l'un de ses modèles de chantier. En outre, l’entreprise lui a adjoint un dispositif de bâchage qui se ferme automatiquement quand la vitesse dépasse 15 km/h.