Finalcad One offrira les mêmes fonctionnalités quelque soit l’appareil.
En quelques années, les logiciels professionnels sont devenus ringards. Les applications mobiles ont habitué les consommateurs à des interfaces simples et rapides. À côté de ces mobylettes électriques, les outils informatiques spécialisés ressemblent à des poids lourds. Certes, ils sont plus solides, ils peuvent porter des charges beaucoup plus lourdes, mais oubliez la réactivité et la facilité de pilotage.
Cet écart devient un enjeu. Réussir à le combler tout en apportant une réponse efficace aux besoins d’un métier, voilà qui pourrait propulser un éditeur au sommet d’un marché. Dans cette partie du poker, Finalcad vient de dévoiler sa main. La société a présenté le 28 janvier Finalcad One, la nouvelle mouture de son logiciel d’échanges d’information destiné aux projets de construction.
Du renfort au design
Cette sortie intervient à un moment favorable pour les technologies de l’information et la communication. Les mesures sanitaires liées à l’épidémie de coronavirus encouragent l’usage de ces outils. Bien que Finalcad songeât déjà à des évolutions avant l’apparition du virus, les conséquences de la distanciation sociale ont donné un surplus d’intérêt à cette démarche. « Cette situation a accéléré nos réflexions, remarque Franck Le Tendre, son président-directeur général. Le monde change. Notre environnement est devenu plus instable. De nouvelles préoccupations sont apparues. Comment s’en sortir ? La collaboration nous semble la meilleure réponse à cette nouvelle réalité. »
Finalcad One fusionne les principaux éléments de Finalcad, la plate-forme de partage d’information, et de Finalcad Live, un logiciel de messagerie instantanée. Le tout avec une interface qui se rapproche des messageries généralistes, tels que Whatsapp ou Slack. L’éditeur a collaboré avec la société de design numérique Metalab afin de faciliter les actions de l’utilisateur. « C’est la première fois que nous avons recours à une assistance pour le design, indique Franck Le Tendre. Le budget est assez conséquent, mais nous souhaitions une application aussi facile à utiliser qu’un logiciel grand public. Toutes les fonctionnalités de Finalcad One sont par exemple accessibles en deux clics. »
Microservices
D’autres caractéristiques illustrent également ce souci de simplicité. Les documents échangés sont consultables directement dans l’application. Pas besoin d’ouvrir un autre logiciel. En outre, les modifications apportées à projet sont communiqués en temps réel aux intervenants qu’ils utilisent la version mobile ou la version web.
Les couches invisibles à l’écran ont aussi évolué. L’architecture du programme repose désormais sur le concept de microservices. Le fonctionnement du logiciel résulte de l’interaction d’une multitude d’entités indépendantes. Chacune possède sa tâche et échange le résultat de ses calculs avec les autres. De la sorte, un microservice peut planter sans compromettre l’ensemble. Ils peuvent aussi être mis à jour un par un, ce qui évite des téléchargements interminables. « Nous avons cherché à créer de l’agilité. Notre application a gagné en vitesse et en flexibilité. Les mises à jour sont aussi plus faciles. »
Gratuit avec options
Le passage de Finalcad au Finalcad One ne sera pas forcé. Les chantiers en cours sous l’ancienne mouture pourront être terminés sans transfert. Par ailleurs, ce renouvellement pourrait constituer un bon tremplin vers d’autres secteurs. La plate-forme peut servir à l’archivage de données durant la vie d’une construction. Les gestionnaires de patrimoine, les services généraux, l’industrie ou les assurances pourraient y voir un intérêt.
L’éditeur se tourne aussi vers les structures de petite taille. L’application sera disponible en téléchargement gratuit à compter du 23 février. Cette version donnera accès à toutes les fonctionnalités existantes avec quelques limites. « Nous avions amorcé ce mouvement avec la version gratuite de Finalcad, précise Franck Le Tendre. C’est une manière de casser les codes, d’aller à l’encontre des idées reçus. » Des options complémentaires seront payantes, telles que la prise en charge des plans Revit, l’édition de rapports automatiques ou l’intégration dans des systèmes informatiques plus vastes.
La société a d’ailleurs réorganisé son service de développement en conséquence. Chaque étape du chemin parcouru par le client (la première connexion, croissance de l’usage…) est maintenant suivie par une équipe. En parallèle, l’éditeur planche sur des outils de communication afin que les utilisateurs puissent être autonomes.