
La passerelle du Tepematic en position repliée. Les garde-corps respectent les normes CE en matière d'échafaudage.
Solutrans : CVIM primé pour son extension de porte-engins
Le matin du 17 novembre, le parc des expositions Euroexpo de Lyon vient d’ouvrir ses portes. Le salon Solutrans débute sa deuxième journée. Sur le stand de CVIM, Arnaud Lebron-Roualt reçoit les félicitations d’un trio d’exposants en route vers leur pavillon. « On est venu voir le trophée. » Le responsable de la production du carrossier leur raconte la remise : « Forez-Benz venait d’avoir le second prix. On voyait qu’ils restaient des gros… Premier prix dans la catégorie carrossier : CVIM. Et là que dire ?… Euh... Merci ! »
Alternative à l'escalade
Et voilà une entreprise reprise au tribunal de commerce en 2016 qui rafle un I-nnovation award d’or, une des récompenses du concours d’inventions adossé à la foire, pour la passerelle d’extension latérale du Tepematic, son modèle de porte-engins avec un porte-à-faux articulé.
Lors de l’exposition, c’est avec un camion aux couleurs de Kiloutou que la société présentait cette technologie. Le groupe de location compte parmi les acteurs soucieux d’un problème de sécurité : « La machine occupe souvent toute la plate-forme. L’opérateur ne peut pas s’y déplacer, explique Arnaud Lebron-Roualt. Il doit sauter ou escalader. »
Comme sur un échafaudage
La réponse de CVIM consiste en une passerelle rétractable automatique. Semblable à un plancher d’échafaudage, elle se déploie sur l’un des côtés du porte-engin au moyen de vérins hydrauliques. Le conducteur déclenche la sortie par le biais d’un bouton. Les garde-corps sont déjà en place. Ils suivent de mouvement de l’extension. Une échelle donne accès à ce passage. « Nous avons respecté les normes CE en matière d’échaudage, précise le responsable. Toutes les pièces sont amovibles. Il est toujours possible de charger par le côté si la machine est en panne. »
Le dispositif engendre néanmoins un nouveau risque. Le chauffeur peut partir avec la passerelle ouverte. Les concepteurs ont anticipé cette situation. Ils ont doté leur création du même système obligatoire aujourd’hui pour les bennes à ridelles. La vitesse du véhicule est limitée à 15 km/h tant que la structure est sortie.
Stratégie payante
Brevetée durant l’été, la passerelle équipe aujourd’hui une vingtaine de camions. Les ateliers de Fontenay-le-Comte en Vendée en montent environ deux par semaine. Ce prix met d’ailleurs en lumière la stratégie efficace d’Anthony Chabirant. Le repreneur et actuel président de CVIM a misé sur la qualité et la polyvalence. Le carrossier possède son propre bureau d’études. Outre le Tepematic, son catalogue comprend tous les types de porte-engins. Il est aussi en mesure d’installer des grues auxiliaires.
La société est ainsi passée de cinq employés en 2016 à 53 en 2021. Elle a d’ailleurs déménagé dans de nouveaux locaux de 2 800 m² en 2018, surface portée à 4 200 m² avec un parking poids lourds en 2020. Sa production actuelle s’élève à quatre véhicules par jour, contre un par semaine cinq ans auparavant, dont la moitié est destinée à des grands comptes.
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