Le ralentissement de l’économie française se confirme sur la période. Les ventes de matériels pour les infrastructures et la construction s’en ressentent. Explications. -12%. Depuis le début de l’année, l’activité des distributeurs aura reculé de 12%, dont 8% pour le seul second trimestre (source Baromètre DLR). Cette contraction, qui intervient après une année 2017 très porteuse, traduit le contexte économique contrasté qui prévaut. Globalement, les perspectives d’activité restent positives tout comme les intentions d’embauche à court et moyen termes. Alors, comment expliquer cette tendance baissière ? Parmi les motifs avancés, les délais de livraisons observés chez la plupart des constructeurs, phénomène qui entraîne des retards de facturation. Autre explication, les mauvaises conditions climatiques qui ont prévalu au printemps. Résultat : à l’exception des services après-vente, tous les principaux segments d’activité reculent au cours du second trimestre. Pour autant, les dirigeants interrogés restent optimistes. Une majorité anticipe une stabilisation de leur activité au prochain trimestre. De même, ils estiment que le repli observé ne devrait pas avoir de conséquence sur l’emploi : deux tiers prévoient de stabiliser leurs effectifs, un tiers comptant recruter. En outre, les signaux d’investissement restent au vert. Rappelons que sur les trois premiers mois, le contrecoup du suramortissement exceptionnel (Loi Macron), obtenu au cours des deux années précédentes a impacté l’activité de la Distribution. Distribution : chiffres clés* Evolution CA : -8% Ventes Neuf : -5% Vente Occasions : -13% Location Longue Durée : -66% Location Courte Durée : -2% Pièces de rechange : -18% *2ème trimestre 2018 [caption id="attachment_3602212" align="alignnone" width="300"] Au-delà de son rôle de variable d’ajustement, la location est de plus en plus un acte de gestion des entreprises.[/caption] Retard de chantier Comme les distributeurs, les loueurs sont également confrontés à des retards de chantiers engendrés par les intempéries du printemps. Pour autant, leur activité ne s’en ressent pas. Après avoir progressé de 7% au cours de trois premiers mois de l’année, elle s’apprécie de 6% au cours du second trimestre. Il s’agit du 11ème mois consécutif de hausse pour la profession. Conséquence des investissements passés, l’accroissement de la valeur de parc reste le principal soutient du chiffre d’affaires des loueurs. Ces derniers bénéficient d’un certain relâchement de la pression sur les prix.  Dans ce contexte, l’optimisme est de rigueur. Les dirigeants anticipent une hausse de leur activité, voire une stabilisation pour les plus prudents. J-N.O