
Reflet du marché mondial, le salon, dont l'édition 2022, a exceptionnellement été programmée en octobre, était l'objet de toutes les interrogations. La pression sur les organisateurs était d'autant plus forte que l'édition 2019 s'était refermée sur un bilan record, avec 3 700 exposants et 620 000 visiteurs ; l'édition 2019 s'était refermée sur un bilan record. Trois ans plus tard, l'environnement est totalement différent et les facteurs d'incertitudes multiples avec la crise sanitaire persistante en Chine, le retournement de la conjoncture dans le secteur, les tensions à répétition du contexte géopolitique, la crise énergétique émergente. À ne pas négliger non plus, le changement de comportement des professionnels vis-à-vis de ce type d'évènement, l'absence d'acteurs majeurs du secteur (Caterpillar en direct, Volvo CE, JCB, JLG, Genie, Sandvik et Metso,...) et les restrictions de déplacement instaurées dans les entreprises. Aussi, les organisateurs ont tout lieu d (être satisfait du bilan 2022. En l'absence d'innovation de rupture, Bauma 2022 aura confirmé les principales tendances qui sous-tendent le développement des gammes. Parmi les enseignements à tirer, citons :
1. L'industrie mondiale des matériels de chantiers reste sous tension, avec les problèmes persistants de la chaîne d'approvisionnement l'augmentation "sensible" des prix et la dérive des délais de livraison,
2.. La crise de l'offre, face à une demande qui reste structurellement orientée à la hausse à l'échelle mondiale. À court terme, cette inadéquation s'exprime par l'incapacité à fournir les quantités demandées. À plus long terme, elle pourrait se traduire par l'impossibilité à apporter, dans les délais requis, des réponses technologiques aux exigences de décarbonation des chantiers.
3. Une accélération dans la transition énergétique,sous la pression du changement climatique et de l'évolution de la réglementation qui en découle, avec l'appréciation des prix des différentes énergies disponibles. Les constructeurs poursuivent le déroulement de leur feuille de route avec la mise en œuvre d'une palette de solutions dans laquelle l'exploitant viendra sélectionner l'énergie la plus adaptée à son besoin. L'électricité semble faire l'unanimité dans le domaine des matériels compacts. Wacker Neuson, qui s'est positionné très tôt poursuit sa stratégie d'électricifcation de ses gammes.Sa filiale Kramer suit le mouvement. Bobcat n'est pas en reste avec son concept 'T7X" de chargeur compact 100% électrique. Les constructeurs japonais emboîtent le pas, Kubota et Yanmar en révélant leur mini-pelles fonctionnant sur batteire. De son côté Takeuchi annonce une solution pour l'année prochaine. L'approche apparaît plus complexe pour les matériels de production. ¨Pour son retour à Bauma, Kobleco est resté discret sur ces choix de motorisation, préférat capitaliser sur la profondeur de ses gammes. La présentation des premières solutions à l'hydrogène chez Hyundai ou Liebherr est, certes, prometteuse mais le calendrier reste lointain. La mise sur le marché de ces matériels n'interviendra pas avant 2025. Discret jusqu'à présent, Caterpillar a dévoilé sur le stand Zeppelin, son importateur en Allemagne, une pelle sur chenilles et une chargeuse sur pneus de puissance intermédiaire "tout "électrique".Komatsu avance sur tous les fronts. Tout en poursuivant ses travaux dans la techonologie hybride, l'industriel mise sur les batteries pour ses gammes compactes. L'autonomie reste un axe de R&D prioritaire. A l'instar de Tadano, qui annonce la commercialisation de sa prmeière grue tout terrain tout électrique,les spécialistes du levage mise aussi sur cette énergie. .
4. Une confirmation du virage, amorcé depuis quelques années dans la numérisation et l'automatisation pour les chantiers de construction et l'industrie extractive et minière, avec la généralisation des systèmes d'assistance et de guidage dans le cadre du concept de chantier connecté. A l'instar des spécialistes de l'industrie routiières, Ammann, Bomag, Dynapac, Hamm, Vögele et Wirtgen, montrent la voie avec des systèmes de documentation et de traçabilité intégrés.
5. Une expansion affirmée des constructeurs chinois qui nourrissent de grandes ambitions sur le "vieux continent", et tout particulièrement sur les principaux marchés que sont l'Allemagne, la France et le Royaume-Uni. Sany, Sunward, XCMG, Zoomlion constitue le quatuor de tête de cette offensive commerciale et industrielle, suivie par une kyrielle de spécialiste des matériels d'élévation de personne.
6. Une propension à améliorer l'agrément de travail de l'opérateur et préserver de dernier des situations à risques, avec la multiplication des dispositifs de commande à distance comme chez Bobcat ou Kleemann, L'optimisation sa productivité, grâce notamment aux porte-outils multidirectionnels à même de maximiser la polyvalence de leur machine, procède de la même logique. Cette approche s'accompagne de la mise au point d'interfaces homme/machine toujours plus élaborées mais transparentes pour l'opérateur. Le Concept-X, la première solution de commande intégrale automatisée et sans conducteur lancée par Doosan est destinée aux carrières. Avec XiteCloud, cette technologe tend à maximiser la productivité et optimiser la sécurité..
Jean-Noël Onfield
Bauma Awards : le palmarès 2022
Pour cettre 13e édition des Bauma Awards, 133 dossier de ndidature ont été déposés parmi lesquelles 41 ontr été sélectionnés pour conoucrir lors de la finale. Après de tours de scrutin, le jury a établi le palmaère suivant : .
Catégorie "Protection du climat" : Liebherr France SAS avec sa pelle à hydrogène,
Catégorie "Digitalisation" : MiC 4.0 Machines in Construction avec un langage numérique commun pour les chantiers,
Catégorie "Construction mécanique" : Herrenknecht AG avec son avance continue,
Catégorie "Recherche" : Institut de génie mécanique de l'Université des Mines et de la Technologie de Freiberg avec Deep Sea Sampling.
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