Engagé dans un programme de réduction de son empreinte carbone, le groupe Cemex a signé un partenariat avec Case CE. Différents matériels vont être déployés sur plusieurs sites d'exploitation. Explications.

« À modèle équivalent, les machines Case CE sont plus légères que leurs concurrentes », une interview de Craig Hooper Responsable des équipements mobiles chez Cemex Europe.

Cemex a récemment acquis 17 matériels auprès de Case CE, dont 8 en France. Qu’est-ce qui a prévalu au choix de ce fournisseur ?

Cette commande qui porte sur le périmètre européen du groupe, marque le début de notre collaboration avec le constructeur. Nous sommes donc en permanence à la recherche de solutions de travail plus efficaces pour nos exploitants, et sommes toujours à l’affût de nouvelles opportunités. Cette initiative s’inscrit dans cette approche. Nous avons considéré que les derniers développements produit intervenus chez Case CE étaient intéressants et méritaient d’être évalués. Nous avons voulu ainsi aller plus loin et les tester au sein de nos exploitations dans plusieurs pays en Europe, notamment en Espagne, en République tchèque, en Pologne, en Allemagne mais aussi au Royaume-Uni et en France.

Quel est le quota pour la France ?

Nous avons acquis deux bouteurs 1650M, deux chargeuses pelleteuses 580 ST, deux chargeuses sur pneus 521G et une chargeuse 1121G.

À quelles missions ces matériels sont-ils destinés ?

Ces matériels sont destinés aux activités matériaux sur nos carrières de Nîmes (30), Brébières (62) et en région toulousaine. Les bouteurs servent au décapage et, ponctuellement, à l’entretien des pistes en carrière. Les chargeuses sur pneus sont destinées aux livraisons clients sur nos carrières. Elles peuvent également être mises en œuvre sur nos installations de production, pour alimenter. Les chargeuses pelleteuses sont des machines de servitudes qui, par leur polyvalence, sont appelées à réaliser différentes tâches.

À quelles missions ces matériels sont-ils destinés ?

Ces matériels sont destinés aux activités matériaux sur nos carrières de Nîmes (30), Brébières (62) et en région toulousaine. Les bouteurs servent au décapage et, ponctuellement, à l’entretien des pistes en carrière. Les chargeuses sur pneus sont destinées aux livraisons clients sur nos carrières. Elles peuvent également être mises en œuvre sur nos installations de production, pour alimenter. Les chargeuses pelleteuses sont des machines de servitudes qui, par leur polyvalence, sont appelées à réaliser différentes tâches.

Quelles seront leurs conditions d’exploitation ?

Elles sont variées selon les types de matériels et les contextes d’utilisation. Suivant les cas, elles travailleront de 500 à 4 000 heures/an. Nous partons sur un renouvellement à partir de 7 ans, mais certaines machines peuvent être poussées jusqu’à 10 ans ou 14 000 heures travaillées.

Quels sont vos objectifs en matière de consommation ?

La finalité est d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050. Les matériels roulants ont une contribution essentielle à l’atteinte de cet objectif. Cela inclut les matériels de chantier mais aussi les poids lourds évoluant sur nos sites. Ces derniers devront avoir une empreinte carbone nulle dès 2030. Pour les deux familles de produits, la conception de la chaîne cinématique a été analysée attentivement. Nous avons opté pour une motorisation conventionnelle avec un moteur diesel Phase V. C’est une solution éprouvée. Nous savons que Case CE travaille sur des motorisations alternatives à l’image du prototype dévoilé à Bauma 2019 fonctionnant au gaz. Nous sommes aussi intéressés par le biogaz et l’hydrogène, qui permettent d’abaisser significativement la production de CO2, mais pour le moment, rien n’a réellement percé sur le marché.

Sur quels critères vous êtes-vous basés ?

Conformément à notre programme mondial « Future in Action », nous nous sommes engagés en faveur de l’action climatique. Les émissions et la consommation de carburant comptent parmi nos critères de sélection principaux. Nous raisonnons aussi à partir d’enjeux de sécurité et de confort pour nos opérateurs, mais aussi sur des objectifs de productivité et coût d’exploitation. L’organisation du groupe permet de raisonner de manière globale et de décliner les actions à l’échelle locale. Cette approche permet de s’adapter au mieux aux particularismes de chaque marché.

D’autres critères sont-ils entrés en ligne de compte ?

Le poids des machines a retenu notre attention. Dans les matériels roulants, chaque kilogramme consomme du gasoil. Plus une machine est légère plus elle sera économe en carburant. C’est particulièrement vrai quand elle transporte à vide sur de longues distances. C’est un des avantages des différents modèles que nous avons sélectionnés. À modèle équivalent, les machines Case CE sont plus légères que leurs concurrentes. Cela doit se traduire par une consommation moindre.

La robustesse des machines n’est-elle pas compromise par cette légèreté ?

C’est à l’usage et dans la durée que nous le vérifierons.

Avez-vous sélectionné des options ?

Notre cahier des charges est exhaustif. La sécurité des opérateurs et de leur environnement de travail n’est pas une option. Selon le type des machines, nous les équipons de dispositifs additionnels permettant de sécuriser les opérations. Le choix des technologies et des fournisseurs est de la responsabilité des directions nationales. Le choix des accessoires procède de la même logique. L’objectif est de tendre, pour chaque matériel, vers la meilleure configuration possible. Dans l’industrie extractive et la production de béton, les standards sont élevés. C’est la condition pour lutter contre l’accidentologie et assurer la sécurité de nos opérateurs. Les délais sont problématiques en ce moment.

Êtes-vous serein dans la capacité de l’industriel à vous livrer dans les temps ?

Case CE nous a donné quelques assurances dans ce domaine. À ce stade, nous n’avons pas de signaux rouge sur les dates de livraison par rapport à ce qui nous a été annoncé.

Au-delà du matériel, que prévoit le volet Service ?

La dimension servicielle a pris une ampleur fondamentale dans le secteur du matériel. Aujourd’hui, le service au sens large est indissociable du matériel. Quand on achète un engin de chantier, on achète aussi une prestation après-vente. À ce titre, la télématique a transformé le suivi et la maintenance assurés par les distributeurs. Grâce à cet outil, nous pouvons bâtir une stratégie de parc, en programmant les interventions liées à l’entretien ou aux réparations et donc, en limiter les immobilisations des matériels. C’est un enjeu important pour tout exploitant. La télématique permet aussi d’avoir une vision précise de la productivité de chaque machine, de sa consommation, de ses coûts d’entretien et de la fréquence de panne. Toutes ces données sont objectivées et nous permettent d’optimiser la gestion de notre parc.

Qu’est-ce qui, selon vous, fera le succès de la coopération ?

L’atteinte des performances annoncées dans le domaine des émissions et de la consommation ainsi que la satisfaction des opérateurs et des exploitants sont fondamentaux dans ces contrats. La fiabilité est aussi importante. Nous surveillons donc ces différents paramètres.

D’autres développements avec le groupe Fiat sont-ils programmés ?

Nous travaillons avec Iveco pour les véhicules industriels. Les différentes solutions de motorisations sont intéressantes, en particulier dans le domaine du GNV. Cette marque propose un environnement technique probant.

Pouvez-vous nous en dire plus à propos de « Future in action » ?

C’est le nom du programme global du groupe à l’échelle mondiale. Cemex s’est engagé à réduire l’empreinte carbone liée à ses émissions. C’est une priorité dans notre industrie qui, par définition, est émettrice de CO2. La feuille de route telle qu’elle a été définie permet d’établir une trajectoire et de mettre en œuvre les mesures nécessaires, en particulier dans le domaine des matériels opérant dans nos carrières et sur nos plateformes industrielles.

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