Diversification géographique, élargissement de l'offre matériel, développement des accessoires  : le groupe multiplie les projets pour élargir ses marchés et consolider ses positions. Explication au travers de trois questions à Alexandre Marchetta, directeur général du groupe Mecalac. Pourquoi toutes les machines de vos gammes s’accompagnent à présent d’une offre de financement ? L’économie de l’usage se développe, c’est un fait. Les modèles économiques évoluent. Nos clients sont de plus en plus demandeurs de solutions financières permettant de valoriser leur parc et optimiser la valeur résiduelle d’un matériel. L’offre de financement telle que nous l’avons bâtie s’inscrit dans le cadre de notre stratégie de développement. Elle simplifie la démarche d’achat pour nos clients, qui savent que la machine est garantie pendant trois ans et qui disposent d’un loyer mensuel constant. Proposer à nos clients des solutions financières personnalisées, y compris des contrats de location opérationnelle, des paiements saisonniers, des termes de financement correspondant à la durée de leurs commandes, tout en y incluant éventuellement des coûts de service et d’assurance, c’est les aider à acquérir ces équipements de la manière la plus optimale possible. Cela permet aussi de fixer une valeur résiduelle à chaque machine de la marque, quel que soit le pays. C’est enfin, pour nos concessionnaires, un outil supplémentaire pour faciliter la vente. Rendre notre offre disponible partout et pour tous est un enjeu fondamental. Vous exploitez une usine à Coventry. Comment appréhendez-vous un éventuel Brexit « dur » ? A ce stade, personne ne sait dans quelles conditions l’Angleterre va sortir de l’Union Européenne. Personne ne sait non plus si les matériels de chantiers seront concernés par d’éventuelles taxes. Quoi qu’il advienne, le marché anglais reste un débouché de taille pour notre groupe. Les perspectives d’activité, au travers des différents programmes lancés dans le domaine des infrastructures et du logement nous ouvrent des perspectives très intéressantes. Nous sommes bien placés pour y répondre avec une ligne de produits fabriqués à Coventry au premier rang desquels figurent les moto-basculeurs et les chargeuses pelleteuses. En tout état de cause, nous saurons nous adapter. L’automatisation des matériels de chantier se profile. Quelle est la philosophie de Mecalac dans ce domaine ? Pour être autonomes, les matériels ont besoin d’un environnement bien délimité. Le chantier urbain est tout sauf stable. Il évolue en permanence. La coactivité est la règle. Nous ne croyons pas, à court et moyen termes, au matériel autonome dans ces conditions d’exploitation. En revanche, nous sommes très attentifs aux progrès dans le domaine de l’intelligence artificielle et de l’assistance automatisée des tâches. Nous nous intéressons à l’interface opérateur-machine pour, au travers de certains automatismes, aider toujours plus l’opérateur dans la conduite de la machine. La finalité : travailler plus efficacement et en totale sécurité. J-N.O