La pertinence du modèle économique du groupe s’est révélée efficace en 2018. Tous les métiers du major de la construction ont progressé avec des développements notables dans le domaine de l’énergie et des concessions aéroportuaires. Deux leviers de croissance qui continueront tirer l’activité du groupe cette année. Adepte du temps long, Vinci se projette dans l’avenir en visant une performance globale. Les fondamentaux sont bons, les grands équilibres du groupe entre les activités de construction et les métiers dans les concessions permettant de s’adapter aux fluctuations conjoncturelles des différents marchés. Les résultats 2018 traduiront donc une nouvelle progression de l’activité et des résultats, la feuille de route continuant d’être déployée par l’ensemble des sociétés du groupe. A ce titre, le déploiement de Vinci Energies est à souligner. Portée par les enjeux de la transition énergétique et la révolution digitale, l’activité de ce pôle spécialisé dans les infrastructures et l’ingénierie électriques et de télécoms a bondi grâce à 2 milliards d'euros additionnels générés par quelque 60 acquisitions, partout dans le monde, au cours des 24 derniers mois. La contribution au chiffre d’affaires du groupe de ce pôle dépassera 13 milliards d'euros cette année. L’activité routière comme les travaux ferroviaires se sont également distingués, Eurovia bouclant un exercice meilleur que prévu, grâce à la croissance organique, supérieure aux prévisions. Concomitamment, les résultats ont été améliorés et le développement international accéléré, en particulier aux Etats-Unis et au Canada. La politique de sélectivité et l’excellence opérationnelle dans l’exécution des chantiers profitent à Vinci Construction qui voit ses résultats se redresser. « Les dernières années ont été difficiles pour Vinci Construction France, commente Xavier Huillard, président-directeur général de Vinci. Le modèle tel qu’il a été repensé est plus agile et mieux adapté à la réalité des marchés. » En dépit d’un nombre de lot vendu inférieur à celui de l’année 2017, Vinci Immobilier progresse dans un cycle en phase descendante.

Concessions

Le trafic sur les réseaux autoroutiers en France aura été soutenu jusqu’en octobre (+ 1,7 %), l’apparition des « gilets jaunes », venant effacer cette progression. Une période de crise « extrêmement éprouvante pour les 6 000 collaborateurs de Vinci Autoroutes, qui se sont mobilisés de manière exemplaire pour maintenir la qualité de service et cela, en dépit de blocage et de violence. Ils ont fait preuve de courage et d’un sens du service public qui force le respect », souligne le PDG. L’expansion internationale soutenue, avec la reprise de sept plateformes exploitées par Airports Worldwide, ainsi que des aéroports de Kobe (Japon), Salvador de Bahia (Brésil), Belgrade (Serbie) et London Gatwick (Angleterre) ; et la croissance du trafic aérien mondial ont dopé l’activité des concessions aéroportuaires. Avec 240 millions de passagers traités dans ses 46 aéroports répartis dans 12 pays, le groupe se positionne désormais comme le premier opérateur aéroportuaire privé au monde.

Responsabilité

« Ces résultats robustes que nous délivrons dans les deux métier du groupe que sont le contracting et les concessions sont l’équation de base de notre modèle, analyse Xavier Huillard. Cela nous donne la résilience et les moyens pour nourrir nos ambitions et, en particulier, étendre nos réseaux à l’international. » Les 200 000 collaborateurs sont pleinement associés à la réussite du groupe : 330 millions d'euros ont été redistribués au titre de l’intéressement, de la participation et de l’abondement sur le plan d’épargne du groupe.
« Des entreprises comme la nôtre apparaissent comme des stabilisateurs dans un monde en perte de repères. » Xavier Huillard , président-directeur général de Vinci
Avec 11 % du capital détenu par 120 000 collaborateurs, le groupe dispose d’un actionnariat solide. De quoi lui donner de la sérénité pour poursuivre la feuille de route, dans un environnement complexe. « Nous sommes convaincus que notre croissance ne pourra être durable que si nous continuons à renforcer nos engagements sociaux, sociétaux et environnementaux. En 2019, nous agirons en particulier sur l’empreinte environnementale du groupe, en nous dotant d’outils plus précis sur nos émissions de CO2, la consommation d’eau et la gestion des déchets. Nous voulons également mettre l’accent sur l’égalité des chances et la diversité avec la féminisation de nos effectifs et être conscient que nous devons être plus accueillants au public des quartiers défavorisés comme dans les filières d’enseignement des zones prioritaires. » De fait, une nouvelle année de croissance est attendue, même si les difficultés ne doivent pas être minimisées. Alors que la fragmentation de la société laisse apparaître de nombreuses incertitudes, Xavier Huillard se félicite de constater que «nos entreprises apparaissent comme des stabilisateurs dans un monde en perte de repères institutionnelles. Qu’il s’agisse du versement d’une prime exceptionnelle versée aux salaires les plus bas, d’un geste commercial sur les tarifs de péage en faveur des usagers réguliers de nos autoroutes ou encore, nos actions d’accueil et d’insertion des jeunes issus des quartiers défavorisés, le gouvernement se tourne vers nous. C’est notre responsabilité d’acteur économique et social national. C’est surtout notre philosophie et notre vision d’un développement durable ». J-N.O