Le spécialiste de la cartographie a annoncé le 7 janvier la commercialisation de l’application web HxDR, un système qui donne la possibilité d'assembler plusieurs nuages de point pour construire des représentations numériques de vastes sites. (Photo ci-dessus : une vue de l'hôtel des Invalides à Paris, générée à partir de la plate-forme HxDR. HEXAGON) Prochaine étape dans l’expansion de l’informatique, les jumeaux numériques préoccupent tous les industriels de la topographie. Si cette nouvelle forme de logiciels, capable d’agréger et d’analyser toutes les données d’une zone géographique, ne seront pas en ligne avant plusieurs années, les éléments nécessaires à leur fonctionnement apparaissent petit à petit. Dernier exemple en date, le groupe Hexagon, la société mère de Leica Geosystems, a dévoilé le 7 janvier la plate-forme web HxDR. Ce programme peut combiner plusieurs fichiers de nuages de point pour générer une représentation 3D d’un environnement, tels qu’un quartier ou une ville. Un algorithme reconnaît et classe automatiquement les objets enregistrés selon 25 catégories, parmi lesquels on retrouve les végétaux, l’eau, les toits et les panneaux solaires. Un architecte ou un ingénieur peut ensuite incorporer à ce modèle numérique les maquettes de ses ouvrages. Il peut ensuite partager le résultat avec les autres parties prenantes d’un projet.

La ville connectée en point de mire

Certes, au vu de cet éventail d’applications limité, la complexité de l’outil peut sembler disproportionnée. Toutefois, Hexagon ne compte pas en rester là. La modélisation 3D n’est que le premier pas vers un dispositif beaucoup plus riche. « Nous prévoyons que HxDR va jouer un rôle crucial dans la constitution de plates-formes pour les villes et les nations intelligentes », a indiqué Ola Rollén, le président-directeur général de l’entreprise dans un communiqué de presse. Le constructeur promet déjà l’ajout d’un catalogue de représentations 3D de plusieurs sites, un mécanisme de fusion automatique de plusieurs nuages de point et une prise en charge des relevés par photogrammétrie ou Lidar (light detection and ranging en anglais, qui peut se traduire par télédétection laser) effectués au moyen d’un drone. M. D.