CDF-imgmain10.jpg ESITC CAEN
L’entrée de la journée portes ouvertes numérique de l’ESITC Caen.
L’École supérieure d’ingénieurs des travaux de la construction de Caen a organisé le 6 février dernier une journée portes ouvertes virtuelle. Les visiteurs et les représentants de l’établissement ont dialogué par micro dans un espace numérique conçu pour l’occasion.

Depuis quelques mois, les événements numériques ont pris une ampleur inédite. Salons ou séminaires, tous empruntent la voie du net pour exister, mesures sanitaires obligent. L’École supérieure d’ingénieurs des travaux de la construction (ESITC) de Caen s’est retrouvée confronter à ce problème au moment d’organiser ses journées portes ouvertes.

L’établissement est en pleine croissance. Il accueille aujourd’hui 750 étudiants et compte passer progressivement à 1 500. L’ouverture d’une antenne à Lyon est prévue pour septembre 2021. « Depuis sa création en 1993, tous les étudiants ont un emploi avant leur sortie », souligne Marie-Caroline Coubé, directrice de la communication de l’École. Plusieurs conditions d’accès sont possibles : après le bac, un DUT, un BTS ou une classe préparatoire, avec le statut d’étudiants ou d’apprentis.

Pour la directrice, les journées portes ouvertes contribuent beaucoup à la renommée de la formation : « entrer dans le monde la construction après le bac peut effrayer les lycéens. Ils ont besoin de mûrir leur projet, de découvrir les métiers et de se projeter. La visite de l’école et les échanges avec les élèves et les personnels de l’école donnent la possibilité aux terminales, aux premières, voire à des plus jeunes de découvrir ce domaine. »

Salle numérique

Si la précédente édition avait eu lieu juste avant le premier confinement, le cru 2021 se trouvait menacer par cette épidémie tenace. L’ESITC a cherché un autre moyen de communiquer. En septembre 2020, ses équipes avaient travaillé avec la jeune entreprise normande VRV Prod à la réalisation d’une visite numérique à 360° de l’établissement.


L’interface de création de l’avatar rappellera des souvenir aux amateurs des Sims. ESITC CAEN

De cette rencontre à germer l’idée de créer un espace virtuel où les participants de la journée portes ouvertes pourraient se rencontrer. Le projet est allé très vite, environ trois mois. La date du 6 février a été choisie. Des invitations ont été envoyées par mail aux personnes qui avaient déjà demandé des renseignements et celles rencontrées lors de salons numériques. Un communiqué de presse a également été diffusé. Quant aux réseaux sociaux, un collaborateur de l’école s’occupe spécialement de ces médias.

Ambiance sonore

Le jour venu, les inscrits se sont vus proposé de créer un avatar. Ce dernier pouvait circuler entre sept stands consacrés à l’admission, la vie étudiante, l’apprentissage, le financement et bourse, les écomatériaux et construction durable, l’international et le bachelor*. Les visiteurs pouvaient discuter de vive voix avec les intervenants. Par ailleurs, si un avatar s’approchait d’un groupe, il pouvait entendre leur conversation. L’intensité de ces sons variait en fonction de la distance.


Les représentants de l’école portaient un tee-shirt distinctif. ESITC CAEN

Une semaine après la manifestation, Marie-Caroline Coubé est satisfaite de l’expérience. Au total, 300 familles inscrites. « Même si toutes ne se sont pas connectées, c’était beaucoup plus que l’audience d’une édition classique. Des lycéens des quatre coins du pays et même de l’étranger ont participé. Cet événement numérique pourrait devenir un complément d’une porte ouverte physique. »

Une seconde journée est prévue le 6 mars. La directrice songe à ajouter de nouveaux éléments à l’espace virtuel : « Nous réfléchissons à ajouter une présentation de différents de projets de recherche dans un format accessible au grand public. L’idée serait de faire découvrir les travaux des laboratoires. Nous ouvrions alors les invitations aux professionnels et aux chercheurs du secteur. »

* :  Le bachelor est nouvelle formation de trois ans après le bac reconnu par l’État et délivrant le grade de licence. Elle est ouverte aux bacs technologiques, bacs généraux et bacs pro. « Cette création répond à la demande des entreprises, à la recherche de cadres intermédiaires sur les thématiques du BIM, de l’écoconstruction et du management » , indique Marie-Caroline Coubé.