Le projet Sidcof vise à développer plusieurs technologies permettant de suivre à distance l’état de santé des conduites forcées des barrages hydroélectriques. Un enjeu majeur au regard du nombre d’ouvrage concernés.

Le système innovant de diagnostic de conduites forcées (Sidcof), qui rassemble aux côtés du Cetim l’ingénieriste Setec, l’intégrateur robotique Sub C Marine, le chaudronnier ETE et l’exploitant de parc hydroélectrique Soréa, entre à présent dans une phase de test grandeur nature de 6 mois. Pendant cette période, les partenaires vont utiliser en conditions réelles à la centrale hydroélectrique des Moulins, en Savoie, deux dispositifs inédits développés pour assurer la surveillance des conduites forcées sans intervention humaine : Le premier consiste à assurer un monitoring des conduites à l’aide de capteurs placés à demeure sur les conduites soit en permanence, soit périodiquement pour détecter l’apparition de défauts. En charge de cette partie du projet, le Cetim a sélectionné deux méthodes : la mesure de déformation locale par des extensomètres autonomes et communicants, basés sur la technologie de capteurs « couches épaisses » mise au point par le Centre de ressources en mécatronique du Cetim à Annecy (Haute-Savoie), et la détection de défauts par émission acoustique (EA). Le second dispositif, développé par Sub C Marine, est un robot immergeable de nouvelle génération portant un système de contrôle d’épaisseur par ultrason conçu et intégré par le Cetim dans le cadre du projet et capable d’évoluer dans des canalisations de diamètres restreints. La demande en dispositifs de monitoring s’est accrue avec la multiplication et le vieillissement de ces ouvrages. En France, 2 400 ouvrages construits pour la plupart entre 1945 et 1970, sont soumis à des normes strictes de sécurité et de sûreté.

J-N.O