La ministre de la Transition écologique et solidaire a présenté ses vœux à la presse le 17 janvier. Après la promulgation de la loi de mobilité fin décembre, les réseaux ne constituaient pas le cœur du propos. (Photo ci-dessus : Élisabeth Borne, ministre de la Transition écologique et solidaire, lors de ses vœux à la presse. CDF) Figure imposée du début d’année, les vœux des ministres abordent rarement les questions cruciales liées à leur politique. Néanmoins, ils peuvent donner quelques indications quant aux préoccupations du gouvernement pour les mois à venir. En l’occurrence, le discours prononcé par Élisabeth Borne, la ministre de la Transition écologique et solidaire, le 17 janvier tend à montrer que les infrastructures ne sont plus sa priorité. En effet, la ministre en a terminé avec la loi de mobilité. Ce texte, publié au Journal officiel le 26 décembre dernier, définit la doctrine de l’exécutif dans ce champ jusqu’à la fin du quinquennat. Il décrit notamment un programme d’investissement de 13,4 milliards d’euros pour la période allant de 2018 à 2022. Si, pour l’heure, l’emploi de ces fonds n’est pas encore déterminé avec précision (n’importe quel chantier semble pouvoir entrer dans les catégories spécifiées dans la loi.), tous les réseaux routiers et ferroviaires devraient en profiter.

Changement de chantiers

Cette autoroute étant terminée, Élisabeth Borne se tourne vers d’autres sujets en ce mois de janvier, tels que la loi sur l’économie circulaire, la Stratégie nationale bas carbone ou le développement des énergies renouvelables. « Par ailleurs, la transition ne se résume pas à des chiffres et à des plans abstraits. Nous devons mener une révolution de l’imaginaire. Nous allons réunir un groupe de travail France 2050 afin de dresser dessiner la France de demain », a-t-elle ajouté. Pour les transports, elle a seulement rappelé l’importance du vélo et des moyens de locomotion collectifs. Cependant, un autre projet pourrait concerner de loin les constructeurs de matériels. La ministre a souligné l’importance de créer une industrie européenne pour les batteries. Ces composants sont aujourd’hui presque exclusivement produits en Asie. Cette ambition concorde avec l’apparition des premiers engins de chantiers électriques. Reste maintenant à voir si elle aboutit. M. D.