CDF-imgmain25.jpg La réalisation du Canal Seine-Nord Europe s’accompagne du développement et de la création de ports intérieurs, le long de la liaison Seine-Escaut dont il est le maillon central, entraînant une structuration du territoire.
A chantier exceptionnel, disposition exceptionnelle. Avec la signature le ce 1er avril des conventions Canal Entreprises, Canal Emploi et Canal Formation, intervenant après celle de Canal Solidaire en 2019, la Démarche Grand Chantier entre en action. A la clé, 5,1 Mds d’euros de travaux à réaliser. Des opportunités d’affaires et d’emplois à saisir. Explications.

Le Canal Seine-Nord Europe bénéficie d’un dispositif exceptionnel, réservé aux grands projets d’aménagement du territoire comme ce fut le cas notamment pour le tunnel sous la Manche. Ce dispositif, appelé Démarche Grand Chantier, permet d’anticiper et d’accompagner la réalisation du futur Canal pour en optimiser les retombées économiques et sociales. Il mobilise le tissu économique et les compétences des territoires, pour que l’ensemble des habitants en bénéficient pendant et après sa réalisation, grâce à la création d’emplois pérennes.L’objectif est d’optimiser les retombées pour le territoire.

Aménager un canal de 107 kilomètres est un défi colossal qui va mobiliser pendant 8 ans jusqu’à 6 000 personnes directement et des milliers d’autres pour faciliter l’approvisionnement et l’accueil du chantier. La Démarche Grand Chantier aide les habitants et les entreprises des Hauts-de-France à profiter de cette opportunité historique en termes d’emploi et de développement économique. L’ensemble du territoire bénéficie de l’élan économique créé par le Canal Seine-Nord Europe.

Couvrant toutes les phases du projet, la Démarche Grand Chantier consiste à identifier et à anticiper les besoins en main d’oeuvre et en services liés à la réalisation du canal. Elle mobilise ensuite le tissu économique local et les compétences du territoire. Elle propose également des offres de formation répondant aux profils recherchés pour le chantier, tout en mettant l’accent sur l’insertion professionnelle. Elle facilite enfin la vie des salariés dans le périmètre du chantier, en organisant et en valorisant les services du quotidien.


Le Canal Seine-Nord Europe va remodeler le territoire, sa réalisation est une réelle opportunité de développement et un véritable challenge à relever.

Initiatives  partenriales

La Démarche Grand Chantier est copilotée par l’État et la Région Hauts-de-France et associe tous les partenaires locaux de l’emploi, de la formation, de l’insertion et du développement économique. Sa mise en œuvre s’effectue au plus près des territoires, en lien avec les acteurs locaux. Trois comités territoriaux ont été institués sous l’égide de l’Etat et de la Région en Artois Cambrésis, Santerre Haute-Somme et Compiégnois Noyonnais. Ils réunissent les élus et les institutions concernés. Chargés de décliner la Démarche Grand Chantier, ces comités sont chargés de préparer l’aménagement en bord à canal, le développement économique pendant le chantier et après le chantier ainsi que la bonne articulation entre les travaux et la vie du territoire, à travers la signature de contrats territoriaux de développement.

La Démarche Grand Chantier articule 5 dispositifs thématiques pour 3 enjeux :  Canal Entreprises dédié à l’accompagnement des entreprises,  Canal Emploi, Canal Formation et Canal Solidaire en matière d’emploi local et d’insertion professionnelle ainsi que Canal Accueil pour le développement territorial, en lien avec les besoins du chantier.

Le 28 février 2019, la convention Canal Solidaire était signée par les Départements et la SCSNE pour favoriser la mise en oeuvre d’une clause d’insertion par l’activité économique (CIAE) au sein d’un maximum de marchés publics destinés à la réalisation du futur Canal Seine-Nord Europe. Cela a permis depuis d’intégrer au projet un nombre croissant de personnes engagées dans un parcours d’insertion vers l’emploi durable (déjà 26 bénéficiaires pour plus de 35 500 heures d’insertion).

C’est dans ce même esprit, que le 1er avril 2021 ont été signées de manière conjointe, les conventions Canal Entreprises, Canal Emploi et Canal Formation. L’État, la Région Hauts-de-France, Pôle emploi et la CCI Hauts-de-France concrétisent ainsi leur engagement à tout mettre en oeuvre pour qu’entreprises, actifs, jeunes en insertion ou personnes en parcours vers l’emploi puissent bénéficier de ce projet. Cet événement marque le lancement opérationnel de ces trois dispositifs pour gagner le défi de l’emploi en facilitant l’accès aux marchés publics et aux emplois liés à la réalisation du Canal Seine-Nord Europe.


Le Canal Seine-Nord Europe, c’est jusqu’à 6000 emplois au plus fort du chantier, dont environ 3000 personnes recrutées spécialement pour le canal.

Approche territoriale

Il s’agit d’une réelle opportunité qui va bénéficier aux territoires et jusqu’à 6000 personnes au plus fort du chantier, dont environ 3000 personnes recrutées spécialement pour le canal. Parmi elles, des professionnels à recruter et des personnes à former : demandeurs d’emploi, jeunes et adultes en insertion, ou actifs en reconversion. Pour creuser le canal, environ 1 000 conducteurs de poids lourds, d’engins et des ouvriers seront recrutés. Pour construire les ponts et les écluses, environ 500 coffreurs, et ferrailleurs génie civil, ainsi que des soudeurs seront embauchés. Pour rétablir les routes, environ 300 ouvriers spécialisés en voirie et réseaux divers, et constructeurs de routes seront notamment recrutés. Des mécaniciens, grutiers, avitailleurs, monteurs, topographes, ouvriers spécialisés en espaces verts ou encore écologues, seront également embauchés pour la construction du chantier. Le tout supervisé par environ 300 personnels d’encadrement.La maîtrise d’ouvrage du projet est assurée depuis 2017 par la Société du Canal Seine-Nord Europe (SCSNE). Devenue établissement public local le 1er avril 2020, la SCSNE est co-pilotée par la Région Hauts-de-France et les Départements du Nord, de l’Oise, du Pas-de-Calais et de la Somme, en partenariat avec l’État et l’Union européenne. L’exploitation et la maintenance du canal seront confiées à Voies Navigables de France (VNF), établissement public de l’Etat gestionnaire de 6 700 km de voies navigables qui avait conduit les étapes préliminaires du projet jusqu’à l’obtention de la déclaration d’utilité publique.